Exclusion de Salvador Dalí du groupe surréaliste pour son soutien au régime franquiste et ses déclarations pro-hitlériennes[1]. Il quitte l'Espagne pour s'installer à New York où ses tableaux se vendent bien[2].
Février
Internement d'Antonin Artaud à Ville-Évrard, à une vingtaine de kilomètres de Paris. Le certificat de transfert porte l'indication : « graphorrhée »[3].
Parution du deuxième numéro de Clé, bulletin mensuel de la Fédération internationale de l'art révolutionnaire indépendant (F.I.A.R.I.) créé par André Breton avec, en couverture, un dessin d'André Masson Le Thé chez Franco[4].
Mai
Paul Eluard, Chanson complète, illustré de quatre lithographies de Max Ernst[5].
Jeux vagues la poupée, avec deux photographies d'Hans Bellmer[6].
Juillet
1er juillet Dissolution du groupe Rupture et création du Groupe surréaliste de Hainaut autour d'Achille Chavée, Fernand Dumont, Marcel Lefrancq, le dessinateur Armand Simon et le peintre Louis Van de Spiegele[7],
Matta s'installe aux États-Unis[11]. Il rebaptise Inscape (paysages intérieurs) ses œuvres Morphologie[12].
Cette année-là
À New York, Salvador Dalí publie le tract Declaration of the independance of the imagination and the rights of man to his own madness (Déclaration de l'indépendance de l'imagination et des droits de l'homme à sa propre folie) : « Dans les débuts de la revue La Révolution surréaliste, on déclarait : Nous vivons dans l'ère de la TSF. Nous annonçons aussi de l'ère de l'imagination sans fil. »[13]
À l'initiative de Leonor Fini, la galerie René Drouin propose une exposition tentant de conjuguer le surréalisme et le design. Fini y propose son Armoire anthropomorphe et Meret Oppenheim, un Miroir encadré de cheveux[15].
Frida Kahlo est à Paris pour une exposition. Elle est accueillie avec indifférence par Breton. Marcel Duchamp est « le seul qui ait les pieds sur terre parmi ce tas de fils de putes lunatiques et tarés que sont les surréalistes. »[réf. nécessaire]
Première exposition parisienne de Wifredo Lam organisée par Pierre Loeb à la Galerie Pierre[16].
Au Pérou, publication du premier numéro de la revue El Uso de la palabra (l'usage de la parole) fondée par Cesar Moro[17].
Yves Tanguy apparaît dans le film Violon d'Ingres de Jacques Brunius[18].
En Italie, publication du premier numéro de la revue Surrealismo dirigée par Curzio Malaparte[19].
La Bonne renommée endormie, photographie d'une jeune femme partiellement dévêtue, allongée sur une natte entourée de petits « cactus-vagin »[28]. Breton : « Bravo possède le sens de la fatalité, seule trouée d’aperçus divinatoires, qui a inspiré les plus grandes œuvres de tous les temps. »
Cahier d'un retour au pays natal : « inutile de durcir sur notre passage vos faces de tréponème pâle / inutile d'apitoyer pour nous l'indécence de vos sourires de kystes suppurants / flics et flicaillons / verbalisez la grande trahison le grand défi et l'impulsion sataniques / et l'insolente dérive nostalgique de lunes rousses de feux verts de fièvres jaunes… / Parce que nous vous haïssons vous et votre raison, / nous nous réclamons de la démence précoce de la folie flambante / du cannibalisme tenace[34] »
Femme tourmentée par le soleil, qui récite des poèmes fondus dans des formes géométriques du vol musical de la chauve-souris née de la mer, huile et gouache sur papier[53]
Toile d'araignée de l'espace, peinture exécutée sur le procédé du « coulage » qui consiste à répandre sur une couche de peinture à l'huile des émaux industriels qui se craquelle.
Combat des princes saturniens III, peinture exécutée selon un procédé de son invention le « fumage » : la flamme d'une bougie promenée à la surface de la toile recouverte de peinture fraîche[56]
Antonio Pedro da Costa
Nourriture en révolte ou Le Repas révoltant, huile sur toile[57]
↑Dominique Bona, Gala, coll. Grandes biographies, Paris, Flammarion, 1995, p. 330 et témoignage de Marcel Jean dans Mémoire du siècle sur France Culture le 5 août 1992.
↑Frédérique Joseph-Lowery, La Vie secrète de Salvador Dali : suis-je un génie ?, Paris, L'Âge d'homme, 2006, p. 685.
↑Antonin Artaud (édition établie, présentée et annotée par Évelyne Grossman), Œuvres, Gallimard, coll. « Quarto », (ISBN978-2-07-076507-2), p. 1753.
↑Adam Biro et René Passeron, Dictionnaire général du surréalisme et de ses environs, Office du livre/Presses universitaires de France, (ISBN2-13-037280-5), p. 168.
↑Paul Eluard, Poésies complètes, Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, Paris, 1968. Appareil critique de Marcelle Dumas & Lucien Scheler, p. LXX.
↑Mélusine, Cahiers du Centre de recherche sur le surréalisme, vol. 18-19, L'Âge d'homme, 1998, p. 215.
↑Pierre Seghers, Le Livre d'or de la poésie française, des origines à 1940, Paris, éditions Marabout, 1998, p. 451.
↑Fabrice Flahutez, Itzhak Goldberg & Panayota Volti, Visage et portrait, visage ou portrait, Presses universitaires de Paris Ouest, 2012, p. 103.
↑Matta : 1936-1944 : début d'un nouveau monde, Paris, Malingue, 2004, p. 152.
↑Dalí et les livres, Edició catalana, Barcelone, 1982, p. 39.
↑Werner Spies, Hommage à Max Ernst, Société internationale d’art XXe siècle, 1971, p. 45 et Gaëtan Picon, Le Surréalisme 1919-1939, 1976, éditions Albert Skira (ISBN2-605-00021-4), p. 183.
↑P. Aron & J.-P. Bertrand, Les 100 mots du surréalisme, PUF, Paris, 2010, p. 10.
↑André Tulard : « Le champion du surréalisme au cinéma », in Dictionnaire des réalisateurs, Robert Laffont, ?date d'édition?, p. ???. Biro & Passeron, p. 70, date de 1937 la réalisation de ce film consacré aux peintres « naïfs » où apparaît le Facteur Cheval.
↑Gaëtan Picon, Le Surréalisme 1919-1939, 1976, éditions Albert Skira (ISBN2-605-00021-4), p. 183.
↑Reproduction dans Gabriele Crepaldi, L'Art moderne 1900-1945, Gründ, 2006, p. 222.
↑Reproduction dans Robert Benayoun, Érotique du surréalisme, Jean-Jacques Pauvert, Paris, 1965, p. 15.
↑Reproduction dans René Passeron, Surréalisme, 2005, éditions Terrail/Edigroup (ISBN2-87939-297-7), p. 159.
↑André Breton, Le Surréalisme et la Peinture, Gallimard, 1928-1965, p. 124.
↑87 × 77 cm. Reproduction dans Breton 1965, p. 123.
↑Centre Pompidou. Reproduction dans L'Œil no 613, mai 2009, p. 54.
↑Cité dans Sarane Alexandrian, L'Art surréaliste, Hazan, Paris, 1969, p. 115.
↑« Et mystérieusement, [cette photographie] est datée 1938-1939 », Magali Jauffret dans Connaissance des arts. Photographie no 23, mars 2010, p. 82-85 et reproduction.
↑15 × 19 cm. Museum for Kunst, Copenhague. Reproduction dans (fr + en) Alix Agret (dir.) et Dominique Païni (dir.), Surréalisme au féminin ? (catalogue de l'exposition présentée du 31 mars au 10 septembre 2023 au Musée de Montmartre-Jardins Renoir), In fine/Musée de Montmartre, (ISBN978-2-38203-116-2), p. 63.