Pablo Picasso commence les esquisses de Guernica. Dora Maar en photographie différentes étapes de la création.[réf. nécessaire]
Mai
Shūzō Takiguchi organise la première exposition surréaliste au Japon, à Kyoto et Tokyo[1].
Juillet
À Munich, inauguration de l'exposition organisée par les nazis et intitulée L'Art dégénéré (Entartete Kunst) où les œuvres dadas sont en bonne place. Adolf Hitler s'en prend aux « fantômes de Novembre » pour déclarer : « désormais, tous seront éliminés[2].»
Antonin Artaud, Nouvelles révélations de l'être, ouvrage signé Le Révélé[3]
Août
1er août Antonin Artaud, D'un voyage au pays des Tarahumaras, signé de trois étoiles. Lettres à Jean Paulhan : « J'ai décidé de ne pas signer […] Mon nom doit disparaître » et « Ce qui importe dans tout cela c'est l'affirmation de l'anonymat […] Je ne veux plus signer à aucun prix. »[4]
Représentation d'Ubu enchaîné d'Alfred Jarry par la Compagnie du Diable écarlate que dirige Sylvain Itkine, à la Comédie des Champs-Élysées. Décor et costumes de Max Ernst. Le programme illustré par Yves Tanguy contient des hommages des surréalistes à Jarry[5].
À Dublin, Antonin Artaud est arrêté, pour vagabondage, et incarcéré en attendant son expulsion[6].
Artaud remis aux autorités françaises est enfermé d'office à l'hôpital psychiatrique de Sotteville-lès-Rouen (Seine-Maritime)[6].
Octobre
Conférence de Paul Eluard, L'Avenir de la poésie à Paris, Comédie des Champs-Elysées[7].
Breton donne une conférence sur l'humour noir.[réf. nécessaire]
Novembre
Les Mains libres, dessins de Man Ray illustrés par des poèmes de Paul Eluard[8].
Décembre
Paul Eluard, Quelques mots qui jusqu'ici m'étaient mystérieusement interdits[9].
Cette année-là
André Breton ouvre la galerie Gradiva, rue de Seine, dont la porte est dessinée et construite par Marcel Duchamp[9].
Luis Buñuel, fuyant la guerre d'Espagne, trouve refuge aux États-Unis[10].
La peintre et écrivaine anglaise Leonora Carrington rencontre Max Ernst. Ils s'installent à St-Martin-en-Ardèche.[réf. nécessaire]
Exposition monographique de Leonor Fini à la Galerie Julien Levy à New York. Le catalogue est préfacé par Giorgio De Chirico[11].
Au Danemark, une violente campagne de presse contre les œuvres de Wilhelm Freddie conduit la police à fermer la galerie à Copenhague où il exposait. Trois de ses œuvres sont confisquées au profit du musée de Criminologie[12].
Au Caire, Georges Henein fonde le groupe Art et Liberté[13].
Pendant le siège de Madrid, Wifredo Lam est intoxiqué par des produits explosifs. Il est évacué sur Barcelone[14].
Le peintre anglais Gordon Onslow Ford rencontre Matta et découvre le surréalisme et l'automatisme.[réf. nécessaire]
Le tableau Guernica de Pablo Picasso est présenté au pavillon de la République espagnole lors de l'Exposition universelle de Paris.[réf. nécessaire]
L'Amour Fou, récit avec 20 planches photographiques[21] : « Aujourd'hui encore je n'attends rien que de ma seule disponibilité, que de cette soif d'errer à la rencontre de tout, dont je m'assure qu'elle me maintient en communication mystérieuse avec les autres êtres disponibles, comme si nous étions appelés à nous réunir soudain […] La beauté convulsive sera érotique-voilée, explosante-fixe, magique-circonstancielle ou ne sera pas. »
Le Château étoilé, avec un frottage en huit planches par Max Ernst[22]
Plus de lumière ..., tract à propos des seconds procès de Moscou[23]
Figura de cajones, plume et encre de Chine sur carton[26]
Girafe en feu, huile sur toile[27]
La Métamorphose de Narcisse, huile sur toile et écrit : « Le premier poème et le premier tableau obtenus entièrement d'après l'application intégrale de la méthode paranoïaque-critique. » Le livre est publié simultanément à Paris par les Éditions Surréaliste et à New York par Julien Levy[28]
L'Ange du foyer ou Le Triomphe du surréalisme, huile sur toile[37]
La Nature à l'aurore, huile sur toile[38]
Au-delà de la peinture, écrit sur la technique du frottage qu'il vient de découvrir : « L'activité artistique cesse d'être définie comme une activité qui s'opposerait à la passivité. Il faudrait tenter de penser et vivre une activité (passivité), le rôle du peintre devenant de cerner et de projeter ce qui se voit en lui […] Il se peut qu'un peintre sache ce qu'il ne veut pas. Mais malheur à lui quand il prétend savoir ce qu'il veut ! Un peintre se perd en se trouvant. »[39]
Le Mur II, photographie argentique. Breton : « Par le blond trait d'union de l'oeil d'Ubac, les ruines passées rejoignent les ruines à venir, sans cesse renaissantes », in Minotaure, [76].
↑Adam Biro et René Passeron, Dictionnaire général du surréalisme et de ses environs, Office du livre/Presses universitaires de France, (ISBN2-13-037280-5), p. 102.
↑Paul Eluard, Poésies complètes, Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, Paris, 1968. Appareil critique de Marcelle Dumas et Lucien Scheler, p. LXIX.
↑Éditions du Minotaure, Paris. NRF no 172 : André Breton et le mouvement surréaliste, 1er avril 1967, Gallimard, réédition de 1990 (ISBN2-07-072093-4), p. 383.
↑Madrid, Museo nacional centro de arte Reina Sofia. Description et reproduction dans Didier Ottinger (sous la direction de), Dictionnaire de l'objet surréaliste, Gallimard & Centre Pompidou, Paris, 2013, catalogue de l'exposition le Surréalisme et l'objet présentée au Musée national d'art moderne, Centre Pompidou du 30 octobre 2013 au 3 mars 2014 (ISBN978-2-07-014181-4), p. 158.
↑Biro & Passeron, p. 39 et L'Œil no 575, décembre 2005, p. 76.
↑Cité par Édouard Jaguer « une des toiles les plus percutantes de cette période du surréalisme » dans Biro & Passeron, p. 202.
↑Jean-Michel Goutier, chronologie établie pour le livret de présentation du DVD Jacqueline Lamba, peintre, réalisation Fabien Maze, Seven Doc, Grenoble 2008, p. 14.
↑Reproduction dans Georgiana Colvile, Scandaleusement d'elles : trente-quatre femmes surréalistes, J.-M. Place, (ISBN2-85893-496-7), p. 137.
↑24 x 19 cm. Collection Mony Vibescu. Reproduction dans (fr + en) Alix Agret (dir.) et Dominique Païni (dir.), Surréalisme au féminin ? (catalogue de l'exposition présentée du 31 mars au 10 septembre 2023 au Musée de Montmartre-Jardins Renoir), In fine/Musée de Montmartre, (ISBN978-2-38203-116-2), p. 68.