À la Bourse de Charleroi (Belgique), première exposition de René Magritte où Paul Nougé prononce une conférence accompagné par la musique d'André Souris[1].
Février
Breton envoie une lettre à de nombreuses personnalités plus ou moins proches du surréalisme dans laquelle il demande « compte [à chacun] de leur position idéologique, […] en vue d'une action individuelle ou collective qu'il s'agit de déterminer. »[réf. nécessaire]
Michel Leiris se décide à rompre officiellement avec le surréalisme[2]. Selon Georges Bataille son éloignement du mouvement remonterait au début de 1928[3].
Mars
Réunion des surréalistes sur le thème « Examen critique du sort fait récemment à Léon Trotsky[4] », prétexte à prononcer les exclusions de Jacques Baron, Jacques Prévert, Man Ray, Yves Tanguy et du groupe Grand Jeu[5] en raison de la parution dans un journal quotidien d'un article de Roger Vailland rendant hommage au préfet de police Chiappe.
1er avril Lettre d'Antonin Artaud à Yvonne Allendy : « Amélioration très sensible obtenue à la suite de quelques piqûres. Dans l'espace de 24 heures le gros de mes douleurs a cédé et la vie m'est devenue plus supportable. Il n'était que temps car j'étais décidé à en finir. »[7]
Antonin Artaud, L'Art et la mort, recueil de textes publiés en revue entre 1925 et 1927, orné d'une eau-forte de Jean de Bosschère, édité par la librairie des Trois Magots de Robert Denoël à la suite de la brouille avec Jean Paulhan[8]
Le Surréalisme en 1929, numéro spécial de la revue belge Variété[13].
Exposition de deux sculptures « plates »[14] d'Alberto Giacometti, Tête et Figure, à la galerie Jeanne Bucher. Tête est achetée aussitôt par Marie-Laure et Charles de Noailles. Masson découvre les sculptures. Il rencontre Giacometti et le présente à Max Ernst, Leiris, Joan Miró et Prévert[15].
1er octobre Projection privée pour les surréalistes du Chien andalou de Luis Buñuel et Salvador Dalí, au studio des Ursulines à Paris[réf. nécessaire].
Novembre
Jacques Rigaut se suicide d'une balle de revolver tirée en plein cœur[12].
Lettre d'Artaud à Jean Paulhan dans laquelle il exprime « regrets et remords » à propos de la « sinistre affaire du Songe. »[16]
Première exposition parisienne de Salvador Dalí à la Galerie Goemans, rue de Seine[17]. Le catalogue est préfacé par André Breton : « De l'autre côté, il y a l'espoir, l'espoir que tout ne sombrera pas quand même, que l'admirable voix qui est celle de Dalí ne se brisera pas pour commencer à son oreille, du fait que certains matérialistes sont intéressés à la lui faire confondre avec le craquement de ses souliers vernis[réf. nécessaire]. »
Après la visite d'Eluard à L'Isle-sur-la-Sorgue (Vaucluse), Char se rend à Paris.[réf. nécessaire]
Après la parution de Nadja où Breton remet en cause les pratiques psychiatriques de l'asile Sainte-Anne, les psychologues Pierre Janet et Gaëtan Gatian de Clérambault réclament des poursuites contre l'auteur[18].
À l'occasion de la ressortie du film Nosferatu le vampire de Friedrich Wilhelm Murnau, invisible depuis 1922, les surréalistes s'y rendent en « grande cérémonie ». Georges Sadoul : « Pendant quelques semaines, nous nous sommes répétés, comme une expression pure de la beauté convulsive, ce sous-titre français : « Passé le pont, les fantômes vinrent à sa rencontre. »[23]
En Suède, création d'un groupe surréaliste, le Halmstad gruppen[24].
1929, petit ouvrage parodique obscène avec des photos de Kiki de Montparnasse par Man Ray. Péret : « Je suis fouteur voilà ma gloire / Mon espérance est dans ma main / Je suis le plus grand fouteur de l'Histoire / Je décharge sur ton chien. »[26]
Le Théâtre Alfred Jarry et l'hostilité publique, brochure de 48 pages avec des photomontages à partir de photos réalisées par Éli Lotar : « Le Théâtre Alfred Jarry, conscient de la défaite du théâtre devant le développement envahissant de la technique internationale du cinéma, se propose par des moyens spécifiquement théâtraux de contribuer à la ruine du théâtre tel qu'il existe actuellement en France, en entraînant dans cette destruction toutes les idées littéraires ou artistiques […], tous les artifices plastiques sur lesquels ce théâtre est bâti […][30]. »
↑Adam Biro et René Passeron, Dictionnaire général du surréalisme et de ses environs, Office du livre/Presses universitaires de France, (ISBN2-13-037280-5), p. 191.
↑Paul Eluard, Poésies complètes, Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, Paris, 1968, p. LXV.
↑Antonin Artaud, Œuvres, 2004, Gallimard, collection Quarto. Édition établie par Evelyne Grossman (ISBN2-07-076507-5), p. 1729.
↑Dans les Annales médico-psychologiques. Henri Béhar, André Breton le grand indésirable, éditions Fayard, Paris, 2005, édition revue et ressourcée (première édition chez Calmann-Lévy, 1990), (ISBN2-7021-1584-5), p. 251.
↑La Révolution surréaliste, fac-similé du numéro de décembre 1929, éditions Jean-Michel Place, 1975 (ISBN2-85893-000-7).
↑Breton, OC1, p. LV. «Avis...» repris dans Point du jour (1934).
↑113 × 89 cm. Reproduction dans Art actuel no 58, septembre 2008, p. 31.
↑Le compositeur américain George Antheil (1900-1959) réalisera pour cette œuvre 50 préludes, dans Biro & Passeron, p. 24. Trois des collages sont reproduit dans Alexandrian, p. 93 et Jean-Louis Bédouin, André Breton, 1950, édition de 1993, éditions Seghers, collection Poètes d'aujourd'hui (ISBN2-232-10444-3), p. 184.
↑24 × 43 × 13,5 cm. Washington, DC. Description dans Didier Ottinger (sous la direction de), Dictionnaire de l'objet surréaliste, Gallimard & Centre Pompidou, Paris, 2013 (ISBN978-2-07-014181-4), p. 309. Reproduction dans Art actuel no 52, p. 31.
↑47 × 30 cm. Collection Mony Vibescu. Reproduction dans (fr + en) Alix Agret (dir.) et Dominique Païni (dir.), Surréalisme au féminin ?, In fine, (ISBN978-2-38203-116-2), p. 88.
↑Jean-Paul Clébert, Dictionnaire du Surréalisme, Éditions du Seuil & A.T.P., Chamalières, 1996 (ISBN978-2-02-024588-3), p. 9.