Jean-Jacques Gautier

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Jean-Jacques Gautier
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Fonction
Fauteuil 38 de l'Académie française
-
Louis Armand
Jean-Louis Curtis
Biographie
Naissance
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Essômes-sur-MarneVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 77 ans)
4e arrondissement de Paris
Sépulture
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Journaliste, écrivain, critique de cinéma, critique dramatiqueVoir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Emmy Lynn (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Distinctions
Œuvres principales
Histoire d'un fait diversVoir et modifier les données sur Wikidata

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Jean-Jacques Gautier, né à Essômes-sur-Marne (Aisne) le et mort à Paris 4e le [1], est un journaliste français, romancier, critique dramatique et cinématographique, lauréat du prix Goncourt et membre de l'Académie française.

Biographie

Jean-Jacques Gautier est normand par son père, pharmacien à Dieppe, et champenois par sa mère. Il commence sa carrière à L'Écho de Paris en 1934, où il devient secrétaire de la rédaction. Il travaille comme secrétaire de rédaction à L'Époque[2] jusqu'en 1939.

Mobilisé, il est fait prisonnier jusqu’en 1941, date de sa libération en qualité d’infirmier. Entre 1941 et 1942, il envoie de Paris des chroniques parisiennes et théâtrales qu’il signe « Le Boulevardier » au Figaro replié à Lyon. À la Libération, il reprend son activité critique au Figaro, désormais régulière, et où sa plume assassine est redoutée :

« Ses goûts coïncident très exactement avec ceux des lecteurs bourgeois du Figaro. Ses jugements sont sans appel[3]. »

Cela lui attire de nombreuses critiques ; ainsi, pour Armand Salacrou, n'est-il qu'un « critique thermomètre » qui juge en fonction du succès escompté[3].

En 1946, il obtient le prix Goncourt pour son deuxième roman, Histoire d'un fait divers. La même année, il devient brièvement, par l'entremise d'Édouard Bourdet, directeur des théâtres et de la musique, secrétaire général de la Comédie-Française.

En 1970, il reçoit le prix littéraire Prince-Pierre-de-Monaco pour l’ensemble de son œuvre[4].

En 1972, il est élu membre de l’Académie française[5].

En 40 ans (1945-1985), il publie une vingtaine de textes, romans, essais, et recueils de critiques. Deux textes sont publiés après sa mort en 1986.

Vie privée

En 1946, il épouse Gladys Lynn (1922-2002), fille d'Henry Roussel et d'Emmy Lynn. À l'époque de leur rencontre, celle-ci est comédienne au théâtre et au cinéma mais elle lui sacrifie sa carrière[6]. Dans un roman posthume de 2003 (Il faut que je parle à quelqu'un), il fait la chronique de son histoire conjugale, bouleversée en 1958 par la rencontre de la comédienne Annie Ducaux (Wanda dans le livre) avec qui il vit une passion tumultueuse et « navrante » (dernier mot du document publié). Le manuscrit est préservé par sa veuve qui, croyant « à la valeur de ce texte »[6], laisse sa filleule Martine Pascal le publier après sa propre mort[7]. Dans une note liminaire, il annonce n'avoir « jamais rien écrit de plus authentique, de plus sincère, même si c'est odieux. »

Œuvres

  • L'Oreille, 1945
  • Histoire d'un fait divers, prix Goncourt, 1946
  • Les Assassins d'eau douce, 1947
  • Le Puits aux trois vérités, 1949
  • La Demoiselle du Pont-aux-Ânes, 1950
  • Paris sur scène, illustrations de Sennep, 1951
  • Nativité, 1952
  • M'auriez-vous condamné ? 1952
  • Maria-la-Belle, 1954
  • C'est tout à fait moi, 1956
  • Vous aurez de mes nouvelles, 1957 (prix de la nouvelle)
  • Si tu ne m'aimes pas je t'aime, 1960
  • C'est pas d'jeu ! 1962
  • Deux fauteuils d'orchestre, 1962
  • La Comédie française, 1964
  • Un homme fait, 1965
  • La chambre du fond, 1970
  • Une femme prisonnière, 1968
  • Théâtre d'aujourd'hui, dix ans de critique dramatique, et des entretiens avec Moussa Abadi sur le théâtre et la critique, illustrations de Sennep, 1972
  • Cher Untel, 1974
  • Je vais tout vous dire, 1976
  • Âme qui vive, 1978
  • Face, trois quarts, profil, 1980
  • Dominique, 1981
  • Une amitié tenace, 1982
  • Le Temps d'un sillage, 1985
  • Mon dernier livre n'aura pas de fin, préface de Jean-Louis Curtis, 1988 (posthume)
  • Il faut que je parle à quelqu'un, 2003 (posthume)

Postérité

Un prix Jean-Jacques-Gautier est attribué depuis 1989 par la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD).

Notes et références

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. « L'Époque (Paris. 1937) - 6 années disponibles - Gallica », sur gallica.bnf.fr (consulté le ).
  3. a et b Alfred Simon, Dictionnaire du théâtre français contemporain, Paris, Larousse, .
  4. Voir sur fondationprincepierre.mc.
  5. Voir sur academie-francaise.fr.
  6. a et b Martine Pascal, « préface », dans Jean-Jacques Gautier, Il faut que je parle à quelqu'un, Paris, Plon, , 152 p., p. 15.
  7. Olivier Delcroix, « Le grand amour secret de Jean-Jacques Gautier », Le Figaro littéraire, no 18320,‎ , p. 2.

Voir aussi

Bibliographie

  • Denise Bourdet, « Jean-Jacques Gautier », dans : Encre sympathique, Paris, Grasset, 1966.
  • Moussa Abadi, « Entretien avec Jean-Jacques Gautier », dans Chantal Meyer-Plantureux (dir.), Un siècle de critique dramatique : de Francisque Sarcey à Bertrand Poirot-Delpech, Paris, Complexe, (lire en ligne)
  • Bernard Dort, « Monsieur Jean-Jacques Gautier et le théâtre », dans Chantal Meyer-Plantureux (dir.), Un siècle de critique dramatique : de Francisque Sarcey à Bertrand Poirot-Delpech, Paris, Complexe, (lire en ligne)

Liens externes

  • Ressources relatives au spectacleVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Archives suisses des arts de la scène
    • Les Archives du spectacle
  • Ressource relative à la littératureVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Académie française (membres)
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Louis Armand
Jean-Jacques Gautier
1972-1986
Jean-Louis Curtis
v · m
Composition de l'Académie française au jour de son élection (15 juin 1972)
Par numéro
de fauteuil

31. Jacques Rueff
32. Georges Izard
33. Marcel Brion
34. Maurice Genevoix
35. Louis Leprince-Ringuet
36. Pierre Gaxotte
37. fauteuil vacant
38. Jean-Jacques Gautier
39. Jacques de Lacretelle
40. Jacques Chastenet

Par date
d'élection
v · m
Composition de l'Académie française au jour de sa mort (20 avril 1986)
Par numéro
de fauteuil

21. Félicien Marceau
22. Julien Green
23. Henri Gouhier
24. Étienne Wolff
25. Jean Bernard
26. fauteuil vacant
27. Michel Droit
28. Henri Troyat
29. Claude Lévi-Strauss
30. Maurice Druon

Par date
d'élection
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