Charles Fiterman

Charles Fiterman
Illustration.
Charles Fiterman en mars 2015 lors d'une rencontre avec des collégiens du Chambon Feugerolles.
Fonctions
Député français

(2 ans, 1 mois et 12 jours)
Élection 16 mars 1986
Circonscription Rhône
Législature VIIIe (Cinquième République)
Groupe politique COM

(3 ans, 1 mois et 19 jours)
Élection 19 mars 1978
Circonscription 2e du Val-de-Marne
Législature VIe (Cinquième République)
Groupe politique COM
Prédécesseur Fernand Dupuy
Successeur Pierre Tabanou
Ministre des Transports
Ministre d'État jusqu'au 22 mars 1983

(3 ans et 24 jours)
Président François Mitterrand
Gouvernement Pierre Mauroy II et III
Prédécesseur Louis Mermaz
Successeur Paul Quilès
Biographie
Nom de naissance Chilek Fiterman[1]
Date de naissance (90 ans)
Lieu de naissance Saint-Étienne (France)
Parti politique PCF (1967-1994)
CAP (1994-1998)
PS (1998-2017)
Résidence Val-de-Marne
puis Rhône
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Charles Fiterman, né Chilek Fiterman le à Saint-Étienne, est un homme politique français.

Il a été un responsable national du Parti communiste français (le PCF) jusqu’en 1994 et ministre d'État chargé des Transports dans les 2e et 3e gouvernements de Pierre Mauroy de 1981 à 1984.

À compter de 1998, il est membre du Parti socialiste qu'il quitte fin [2].

Biographie

Ses parents sont des Juifs polonais qui exercent le métier de marchands forains. À partir de 1942, pendant l'Occupation, il est placé chez des paysans, à Marlhes dans l'actuel parc régional du Pilat (Loire). Son père est déporté et meurt à Auschwitz en .

En , Charles Fiterman, qui a adhéré au PCF en 1951, devient secrétaire de Waldeck Rochet. Il est ensuite secrétaire de Georges Marchais. Élu conseiller général de Villejuif (1973-1979), il est ensuite élu député du Val-de-Marne (1978-1981), puis du Rhône (1986-1988). Après la victoire de François Mitterrand à l'élection présidentielle de 1981, il fait son entrée avec trois autres communistes dans le gouvernement de Pierre Mauroy, en tant que ministre chargé des Transports et no 4 dans l'ordre protocolaire. C'est notamment pendant son exercice que sera votée la loi d'orientation des transports intérieurs (LOTI) qui régit toujours l'organisation des transports en France aujourd'hui. C'est grâce à cette loi que seront sauvés les Chemins de fer de la Corse permettant à Charles Fiterman le de confier sa gestion à la SNCF pour les sauver de la faillite technique et financière. Le TGV est mis en fonction en septembre 1981 sur la ligne Paris-Lyon. En Île-de-France en 1982, les salariés bénéficient désormais d'un remboursement partiel de leur carte orange par leur entreprise, ou l'administration. A la RATP, la première classe est supprimée dans le métro aux heures de pointe (6h-9h, après 17h). Le tramway, abandonné dans les années 1950 avec le développement massif de l'automobile, est réhabilité.

Il s'oppose à Pierre Mauroy lors de la grève des camionneurs de , refusant de suivre le Premier ministre qui veut envoyer l'armée pour la briser. Il reste 37 mois à ce poste, jusqu'à ce que le comité central du PCF décide, le , que les communistes ne participeront pas au gouvernement de Laurent Fabius. Avec les trois autres ministres communistes, il quitte alors le gouvernement.

En 1993, il est largement battu (42,72 % des voix) dans la 4e circonscription de la Loire, dont le sortant communiste ne se représentait pas.

En 1994, il quitte le comité central du PCF et le parti[1] et participe, avec des personnalités et militants issus de différentes organisations, dont les refondateurs du PCF, à la création de la Convention pour une alternative progressiste (CAP), petite organisation politique française aujourd'hui dissoute. Celle-ci soutient la candidature de Dominique Voynet à l'élection présidentielle de 1995.

Charles Fiterman participe au nom de la CAP aux Journées d'été des Verts en 1996, où est lancé le processus de la « gauche plurielle », aux côtés de Dominique Voynet, Lionel Jospin et Robert Hue.

Il est nommé en 1999 par le gouvernement dirigé par Lionel Jospin membre du Conseil économique, social et environnemental, et effectue deux mandats successifs jusqu'en 2009. D'après la liste arrêtée au , il est membre du Comité d'orientation scientifique de l'association fondée par Michel Rocard et Dominique Strauss-Kahn, « À gauche en Europe ».

Membre du Parti socialiste à partir de 1998[3], il soutient le « oui » au référendum du . À partir de 2008, il devient l'un des soutiens les plus proches de Ségolène Royal, soutenant sa motion E lors du congrès de Reims. Le , il quitte le Parti socialiste.

Il est maire du village de Tavernes, dans le haut Var, de 1989 à 2001. Lors de sa démission il laisse sa place de maire à sa première adjointe, Danielle Sault. Il reste premier adjoint de 2001 à 2014. Il est également membre du conseil d'administration du think tank Notre Europe[4].

Détail des fonctions et mandats

Fonctions parlementaires

  • -  : député de la 2e circonscription du Val-de-Marne (élu le )
  • -  : député du Rhône (élu le à la proportionnelle)

Fonctions gouvernementales

Publications

Il a publié en 2005 aux éditions du Seuil un livre intitulé Profession de foi - Pour l'honneur de la politique. Il y retrace son parcours politique, s'emploie à tirer quelques leçons des échecs du communisme, et avance des propositions pour l'avenir de la gauche.

Philippe Lefait, journaliste à France 2, dans son livre Quatre ministres et puis s’en vont…, aux éditions de l'Atelier, 1995, revient sur l’itinéraire de Charles Fiterman et des trois autres ministres communistes de 1981 à 1984 (Anicet Le Pors, Jack Ralite et Marcel Rigout) pendant leur période ministérielle et celle qui l’a suivie.

Notes et références

  1. a et b « FITERMAN Charles [FITERMAN Chilek, dit] - Maitron », sur maitron.fr (consulté le )
  2. « Charles Fiterman : « J’ai décidé de quitter le Parti socialiste » », sur LeMonde.fr, (consulté le ).
  3. « Charles Fiterman explique son choix », article de L'Humanité du 15 mai 1998.
  4. Composition du conseil d'administration de Notre Europe.

Voir aussi

Sources

  • Les papiers personnels de Charles Fiterman sont conservés aux Archives nationales sous la cote 706AP. [lire en ligne].

Articles connexes

Liens externes

  • Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • VIAF
    • ISNI
    • BnF (données)
    • IdRef
    • GND
    • WorldCat
  • Ressources relatives à la vie publiqueVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • « Maitron »
    • Base Sycomore
  • Ressource relative à plusieurs domainesVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Radio France
  • Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généralisteVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Munzinger
v · m
Gouvernement Pierre Mauroy II ()
Sous la présidence de François Mitterrand
Intérieur et Décentralisation
Gaston Defferre, ministre d'État
Secrétaire d'État chargé des Départements et Territoire d'outre-mer : Henri Emmanuelli
Secrétaire d'État chargé de la Sécurité publique (2) : Joseph Franceschi

Pierre Mauroy
Premier ministre
Commerce extérieur Michel Jobert, ministre d'État
Transports Charles Fiterman, ministre d'État
Plan et Aménagement du territoire Michel Rocard, ministre d'État
Recherche et Technologie
puis Industrie et Recherche (1)
Jean-Pierre Chevènement, ministre d'État
Solidarité nationale
Nicole Questiaux (dém) (1) puis Pierre Bérégovoy (1)
Secrétaire d'État chargé de la Famille : Georgina Dufoix
Secrétaire d'État chargé des Personnes âgées, puis suspendu (2), puis réactivé (3) : Joseph Franceschi puis Daniel Benoist (3)
Secrétaire d'État chargé des Immigrés : François Autain
Justice, garde des sceaux Robert Badinter
Relations extérieures
Claude Cheysson
Ministre délégué chargé des Affaires européennes : André Chandernagor
Ministre délégué chargé de la Coopération et du Développement : Jean-Pierre Cot (dém) (3) puis Christian Nucci (3)
Défense
Charles Hernu
Secrétaire d'État : Georges Lemoine
Économie et Finances
Jacques Delors
Ministre délégué chargé du Budget : Laurent Fabius
Éducation nationale Alain Savary
Agriculture
Édith Cresson
Secrétaire d'État : André Cellard
Industrie
puis min. remplacé (1)
Pierre Dreyfus (dém) (1)
Ministre délégué chargé de l'Énergie, puis délégué auprès du ministre de l'Industrie et de la Recherche (1) : Edmond Hervé
Commerce et Artisanat André Delelis
Culture Jack Lang
Travail Ministre du Travail, puis ministre délégué aux Affaires sociales, chargé du Travail (1) : Jean Auroux
Santé Jack Ralite
Temps libre
André Henry
Ministre délégué chargé de la Jeunesse et des Sports : Edwige Avice
Secrétaire d'État chargé du Tourisme : François Abadie
Urbanisme et Logement Roger Quilliot
Environnement Michel Crépeau
Mer Louis Le Pensec
Communication Georges Fillioud
PTT Louis Mexandeau
Anciens combattants Jean Laurain
Consommation Catherine Lalumière
Formation professionnelle Marcel Rigout
Ministres et secrétaires d'État
auprès du Premier ministre
Ministre délégué, ministre des Droits de la femme : Yvette Roudy
Ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement  : André Labarrère
Ministre délégué chargé de la Fonction publique et des Réformes administratives  : Anicet Le Pors
Ministre délégué chargé de l'Emploi (1) : Jean Le Garrec (1)
Secrétaire d'État chargé de l'Extension du secteur public, puis supprimé (1) : Jean Le Garrec
Secrétaire d'État chargé des Rapatriés  : Raymond Courrière
  • Ordonnancement par ordre de préséance
  • (dém) Démission
  • (1) Remaniement du
  • (2) Remaniement du
  • (3) Remaniement du
( MAUROY I) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (MAUROY III )
v · m
Gouvernement Pierre Mauroy III ()
Sous la présidence de François Mitterrand
Économie, Finances et Budget
Jacques Delors
Secrétaire d'État chargé du Budget : Henri Emmanuelli
Secrétaire d'État chargé de la Consommation : Catherine Lalumière

Pierre Mauroy
Premier ministre
Affaires sociales et Solidarité nationale
Pierre Bérégovoy
Ministre délégué chargé de l'Emploi : Jack Ralite
Secrétaire d'État chargé de la Santé : Edmond Hervé
Secrétaire d'État chargé de la Famille, de la Population et des Travailleurs immigrés : Georgina Dufoix
Secrétaire d'État chargé des Personnes âgées : Daniel Benoist
Secrétaire d'État chargé des Rapatriés  : Raymond Courrière
Intérieur et Décentralisation
Gaston Defferre
Secrétaire d'État chargé de la Sécurité publique : Joseph Franceschi
Secrétaire d'État chargé des Départements et Territoire d'outre-mer : Georges Lemoine
Transports
Charles Fiterman
Secrétaire d'État chargé de la Mer : Guy Lengagne
Justice, garde des sceaux Robert Badinter
Relations extérieures
Claude Cheysson
Ministre délégué chargé des Affaires européennes, puis supprimé (2) : André Chandernagor (dém) (2)
Ministre délégué chargé de la Coopération et du Développement : Christian Nucci
Affaires européennes (3) Roland Dumas (3), puis porte-parole du Gouvernement (4)
Défense
Charles Hernu
Secrétaire d'État : François Autain (dém) (1) puis Jean Gatel (1)
Secrétaire d'État chargé des Anciens combattants : Jean Laurain
Agriculture
Michel Rocard
Secrétaire d'État chargé de l'Agriculture et de la Forêt : René Souchon
Industrie et Recherche
Laurent Fabius
Ministre délégué chargé des PTT : Louis Mexandeau
Secrétaire d'État chargé de l'Énergie : Jean Auroux
Éducation nationale
Alain Savary
Secrétaire d'État : Roger-Gérard Schwartzenberg
Commerce extérieur et Tourisme
Édith Cresson
Secrétaire d'État chargé du Tourisme : Roland Carraz
Urbanisme et Logement Roger Quilliot (dém) (1) puis Paul Quilès (1)
Commerce et Artisanat Michel Crépeau
Formation professionnelle Marcel Rigout
Culture Ministre délégué : Jack Lang
Temps libre, Jeunesse et Sports Ministre délégué : Edwige Avice
Porte-parole du Gouvernement, puis supprimé (4) Secrétaire d'État : Max Gallo (dém) (4)
Ministres et secrétaires d'État
auprès du Premier ministre
Ministre délégué chargé des Droits de la femme : Yvette Roudy
Ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement  : André Labarrère
Secrétaire d'État : Jean Le Garrec
Secrétaire d'État chargé de la Fonction publique et des Réformes administratives  : Anicet Le Pors
Secrétaire d'État chargé des Techniques de la communication  : Georges Fillioud
Secrétaire d'État chargé de l'Environnement et de la Qualité de la vie  : Huguette Bouchardeau
  • Ordonnancement par ordre de préséance
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