Raoul Duault
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Raoul Duault | |
Naissance | Tours (Indre-et-Loire) |
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Décès | (à 73 ans) Tours (Indre-et-Loire) |
Origine | France |
Allégeance | République française Forces françaises libres |
Arme | Infanterie |
Grade | Colonel |
Années de service | 1929 – 1967 |
Commandement | 4e régiment d'infanterie coloniale |
Conflits | Seconde Guerre mondiale Guerre d'Indochine Guerre d'Algérie |
Distinctions | Officier de la Légion d'honneur Compagnon de la Libération Commandeur de l'Ordre national du Mérite Croix de guerre 1939-1945 |
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Raoul Duault, né le à Tours et mort dans la même ville le [1], est un militaire et résistant français, compagnon de la Libération. Officier expérimenté des troupes coloniales, il se rallie à la France libre en 1940 et il participe aux combats en Afrique et en Italie avant de prendre part à la libération de la France puis à l'invasion de l'Allemagne. Après la Seconde Guerre mondiale, il poursuit sa carrière dans les troupes coloniales en occupant divers postes d'État-Major et de commandement, notamment lors des guerres d'Indochine et d'Algérie.
Biographie
Jeunesse et formation
Raoul Duault naît le 9 avril 1910 à Tours, en Indre-et-Loire, d'un père boulanger[2]. D'abord instituteur, il décide ensuite de s'engager dans l'armée et devient officier de réserve en 1929[3]. Trois ans plus tard, il entre à l'école d'infanterie de Saint-Maixent-l'École[3]. Passé à l'armée d'active, il est promu sous-lieutenant en 1933 et, affecté dans les troupes coloniales, part en 1935 pour l'Afrique-Équatoriale française où il sert au Moyen-Congo et au Tchad[4]. De retour en métropole en 1938, il passe un an au 23e régiment d'infanterie coloniale et est promu lieutenant[3]. Il repart alors au Tchad où il commande un poste avancé dans le Tibesti[3].
Seconde Guerre mondiale
Toujours en poste en Afrique au moment du déclenchement de la seconde guerre mondiale, il suit de loin l'évolution des combats en Europe[3]. Mais quand est signé l'armistice du 22 juin 1940, il refuse la défaite et décide de se rallier à la France libre à la fin du mois d'août[4]. Intégré à la colonne Leclerc avec le grade de capitaine, il participe à la guerre du désert en tant que commandant des transmissions pour l'État-major du général Leclerc[4]. Il est ensuite nommé adjoint au commandant militaire du Tchad mais désire être affecté à une unité combattante[2]. Il est donc muté au Bataillon de marche no 12 (BM12) dont il prend le commandement de la compagnie d'accompagnement[3]. Au sein de la 1re division française libre (1re DFL) dont fait partie le BM12, le capitaine Ruault participe à la campagne d'Italie puis au débarquement de Provence en août 1944[3]. Quittant ensuite la 1re DFL, il retrouve la colonne Leclerc, devenue entretemps la 2e division blindée[3]. Prenant le commandement de la 3e compagnie du Régiment de marche du Tchad, il participe à la bataille d'Alsace puis à l'invasion de l'Allemagne et termine la guerre à Berchtesgaden[3].
Après-Guerre
Restant dans l'armée après le conflit, il est promu chef de bataillon en juillet 1945[2]. Après avoir obtenu un diplôme d'État-major, il est nommé chef de cabinet du général directeur des troupes coloniales en 1947 avant de prendre le commandement du bataillon de tirailleurs du Cameroun de 1948 à 1950[3].
Guerre d'Indochine
Il devient ensuite chef d'État-major du 3e régiment d'infanterie coloniale puis, après sa promotion au grade de lieutenant-colonel, part pour l'Indochine où il commande le 1er bureau de l'État-major à Saïgon de 1952 à 1954 avant d'être le commandant en second du groupe mobile no 7 de 1953 à 1954[4]. De 1955 à 1957, il est adjoint au colonel commandant la section d'étude des troupes coloniales[2]. Il retourne ensuite en Extrême-Orient pour diriger la base de Seno au Laos[3]. En 1962, il est commandant par intérim de la mission militaire au Laos[2]
Guerre d'Algérie
En 1958, promu colonel, Raoult Duault part en Algérie pour prendre le commandement du 4e régiment d'infanterie coloniale[4].
Fin de carrière
De retour en France en 1963, il est adjoint au général gouverneur militaire de Paris avant de prendre sa retraite de l'armée en 1967[4].
Raoult Duault meurt le 15 novembre 1983 dans sa ville natale où il est inhumé[2].
Décorations
Officier de la Légion d'honneur | Compagnon de la Libération | Commandeur de l'Ordre national du Mérite | |||
Croix de guerre 1939-1945 | Médaille coloniale |
Références
- ↑ « Acte de naissance de Raoult Duault - 6NUM8/261/381 N°462 », sur Archives départementales de l'INdre-et-Loire
- ↑ a b c d e et f « Biographie - Ordre National de la Libération »
- ↑ a b c d e f g h i j et k Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 2-356-39033-2)
- ↑ a b c d e et f Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, (ISBN 2-262-01606-2)
Bibliographie
- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, , 1230 p. (ISBN 2-356-39033-2).
- François Marcot, Dictionnaire historique de la résistance, Robert Laffont, (ISBN 2-221-09997-4).
- François Broche, L'épopée de la France libre, Pygmalion, (ISBN 2-857-04633-2).
Voir aussi
Articles connexes
- Guerre d'Algérie
- Guerre d'Indochine
- Colonisation française
- Troupes coloniales
- Ordre de la Libération
- Libération de la France
Liens externes
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