Jeune Garde antifasciste

Jeune Garde antifasciste
Logo de la Jeune Garde antifasciste, qui utilise le symbole des Trois Flèches, repris de la SFIO.
Histoire
Fondation
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Cadre
Type
Groupe antifasciste en FranceVoir et modifier les données sur Wikidata
Pays
 FranceVoir et modifier les données sur Wikidata
Organisation
Fondateurs
Raphaël Arnault (d), Safak Sagdic (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Affiliation
Nouveau Front Populaire (depuis 2024)
Positionnement

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La Jeune Garde antifasciste est une organisation antifasciste française d'extrême gauche, fondée en 2018. Elle est critiquée pour ses actions jugées violentes.

Histoire

La Jeune Garde antifasciste[1],[2] est fondée en janvier 2018 à Lyon[3]. Elle se développe en 2019 avec l'ouverture d'une section à Strasbourg, puis en 2020 avec une nouvelle section à Paris[4]. En 2021, des sections locales à Lille et à Montpellier suivent[5]. Le groupe utilise les Trois Flèches comme logo, en référence à celui de la Section française de l'Internationale ouvrière[6].

En , le porte-parole de la Jeune Garde lyonnaise déclare de son propre chef que des membres du groupe d'extrême droite Zouaves Paris l'auraient agressé à Paris-Gare-de-Lyon[7]. Fin , des manifestants de la Jeune Garde antifasciste affrontent des membres du Collectif Némésis, un groupe identitaire qui se décrit comme féministe, après que des membres de Némésis eurent tenté de rejoindre une marche de protestation contre les violences sexuelles à Paris organisée par le collectif #NousToutes[8].

En , une conférence antifasciste à Strasbourg à laquelle la Jeune Garde assiste est attaquée par des membres du groupe hooligan et néo-nazi Strasbourg Offender[9]. En mai 2022, Raphaël Arnault démissionne de son poste de porte-parole de la section lyonnaise pour se présenter aux élections législatives de 2022, avec le soutien du Nouveau Parti anticapitaliste[10],[11].

Le , le groupe rejoint le Nouveau Front populaire à l'occasion des élections législatives anticipées de 2024[12]. Le chef de la Jeune Garde, Raphaël Arnault, est investi par La France insoumise dans la première circonscription de Vaucluse, ce qui suscite des critiques du PS qui juge cette candidature inapte à rassembler la gauche[13]. Selon Europe 1, Raphaël Arnault possède trois fiches S[14].

Objectifs

En mars 2018, le groupe publie une déclaration décrivant ses objectifs comme une réaffirmation du mouvement antifasciste dans les villes, expliquant notamment que les mouvements préexistants étaient trop isolés de la société et traitaient les groupes fascistes comme s'ils existaient en vase clos, négligeant également l'importance des luttes contre le capitalisme, le racisme et les autres formes d'oppression[15][source insuffisante]. Raphaël Arnault déclare que la coopération entre les différents mouvements et partis de gauche est un objectif clé pour le groupe[16].

Critiques

La Jeune Garde est critiquée par certains antifascistes qui l'accusent notamment de ne pas en faire assez pour placer l'antiracisme au centre de son mouvement[17]. Le Groupe antifasciste Lyon et environs lui reproche un antifascisme « de salon » et de ne pas inclure la lutte contre l'État et le capitalisme dans leur antifascisme[18].

Pour Le Figaro, bien que ce mouvement antifasciste cherche à gagner en respectabilité, il s'est néanmoins « surtout distingué par ses actions violentes ». Un des cadres du groupe, Hamma Alhousseini, est condamné en pour une agression dans un bar du Vieux Lyon. Il a également fait l'objet d'une enquête pour apologie du terrorisme après avoir relayé sur les réseaux sociaux un soutien au mouvement terroriste djihadiste Boko Haram ainsi qu'« une approbation implicite de la décapitation de Samuel Paty ».

Ses membres sont accusés d'agressions par des figures de l'extrême droite comme Éric Zemmour, mais également au sein du milieu militant antifasciste, le collectif Coordination féministe antifasciste les accusant d'agressions visant des femmes antifascistes[18]. Europe 1 décrit le groupuscule comme « souvent impliqué dans des rixes contre des groupes d’ultradroite. Cette violence se retrouve également dans les cortèges, lui qui soutient les Blackblocs, des militants vêtus de noir placés en tête de cortège et pour qui les policiers sont des cibles »[14]

Composition

Selon Jean-Yves Camus, la plupart de ses membres sont issus de « la mouvance anarcho-libertaire »[18].

Références

  1. « À Lyon rugissent les antifas », Les Jours,
  2. « L'antifascisme, un renouveau par la jeunesse », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. Marie Allenou, « (Vidéo) "À Lyon, ça fait onze ans qu'on subit ces violences de l'extrême-droite", Raphaël Arnault, porte-parole de la Jeune garde », Lyon Capitale,
  4. Thibault Vetter, « Services d'ordre, tractage, réseaux sociaux : la riposte des antifas locaux contre l'extrême-droite »,
  5. Guillaume Bernard, « Jeune Garde : « notre antifascisme n'a pas de feuille de route préétablie » »,
  6. « La Jeune garde antifasciste », Les Jours
  7. « Le leader d'un groupe antifasciste lyonnais tabassé à la sortie d'un train à Paris », actu.fr, .
  8. « Marche #NousToutes à Paris : des heurts éclatent entre les féministes du collectif Némésis et des «antifascistes» », LEFIGARO, .
  9. « Strasbourg : un collectif antifasciste attaqué par un groupuscule d'extrême-droite au cours d'une table ronde », France 3 Grand Est
  10. Mathieu Dejean, « Raphaël Arnault, l'antifa qui veut être député », Mediapart
  11. Anthony Faure, « Législatives : le porte-parole de la Jeune Garde candidat à Lyon ? », Lyon Capitale,
  12. 6medias2, « La milice antifasciste d’ultra-gauche la Jeune Garde rejoint le Nouveau Front Populaire pour « prendre le pouvoir » », sur Valeurs actuelles, (consulté le )
  13. « Législatives : à Avignon, l'officialisation de la candidature du parachuté LFI Raphaël Arnault fait polémique », sur www.laprovence.com, (consulté le )
  14. a et b « Raphaël Arnault, candidat Nouveau Front Populaire aux élections législatives, possède trois fiches S », europe1.fr, 18 juin 2024
  15. « Présentation de la Jeune Garde Lyon », rebellyon.info
  16. « Ces jeunes qui popularisent l'antifascisme »,
  17. « Lyon. Insultes islamophobes, transphobes et violences : les antifascistes se déchirent », actu.fr
  18. a b et c « La «Jeune Garde» : qui se cache derrière le groupuscule d'ultragauche adepte des actions violentes ? », sur lefigaro.fr, (consulté le )

Voir aussi

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