Jean-Marie Tarascon

Jean-Marie Tarascon
Jean-Marie Tarascon en 2014.
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (70 ans)
Marmande (Lot-et-Garonne)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Université Bordeaux-I (doctorat) (jusqu'en )Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Chimiste, professeur d'université, chercheurVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Collège de France (depuis )
Telcordia Technologies (en)
Laboratoires Bell
Université de Picardie Jules Verne
Université CornellVoir et modifier les données sur Wikidata
Chaire
ProfesseurVoir et modifier les données sur Wikidata
Membre de
Academia Europaea ()
Royal Society ()
Académie des sciences
Institut universitaire de FranceVoir et modifier les données sur Wikidata
Site web
www.college-de-france.fr/site/jean-marie-tarascon/index.htmVoir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions

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Jean-Marie Tarascon, né le à Marmande dans le Lot-et-Garonne[1], est un scientifique français spécialiste de chimie du solide et d'électrochimie[2]. Il est professeur au Collège de France titulaire de la chaire « Chimie du solide et énergie »[3],[4].

Études et carrière scientifique

En 1977, Jean-Marie Tarascon obtient une maîtrise en génie chimique à l'université Bordeaux-I. En 1980, il soutient une thèse de doctorat ès sciences, toujours à l'université Bordeaux-I, sous la direction de Jean Étourneau et de Paul Hagenmuller[5].

Sa carrière de scientifique débute en 1981, aux États-Unis, par un contrat post-doctoral à l’université Cornell dans le domaine des matériaux supraconducteurs à haute température critique[6].

Entre 1982 et 1994, il est recruté comme chercheur aux laboratoires Bell puis il rejoint Bellcore (en), la filiale spécialisée dans les télécommunications, travaillant d'abord sur les supraconducteurs puis se réorientant dans le domaine du stockage de l’énergie[7].

Entre 1994 et 2013, il est professeur à l'université de Picardie Jules-Verne à Amiens où, jusqu'à 2007, il dirige le laboratoire de réactivité et de chimie des solides (LRCS)[4],[8]. Durant cette période, Jean-Marie Tarascon publie un article scientifique important sur les batteries dans la revue Nature[9] avec la contribution de Michel Armand du département de chimie de l'université de Montréal.

Il fonde en 2011 le Réseau de stockage électrochimique de l'énergie (RS2E), un réseau de recherche et de transfert technologique sur les batteries, qu'il codirige avec Patrice Simon de l'université Paul-Sabatier[10]. En 2014, il est nommé professeur titulaire de la chaire de « Chimie des solides et de l’énergie » au Collège de France.

Prix et distinctions

  • Membre de l'Institut universitaire de France en 2002[11].
  • Membre de l'Académie des sciences dans la section « Chimie et Intersection des applications des sciences » en 2004[12].
  • Prix ENI - Protection de l'environnement en 2011[13].
  • Prix de la Royal Society of Chemistry Centenary Prize en 2015[14].
  • Docteur honoris causa de l'université de Hasselt en 2016[15].
  • Médaille de l’innovation du CNRS en 2017[16].
  • Le prix Eric et Sheila Samson du Premier ministre pour l'innovation pour les carburants et véhicules alternatifs en 2017[17].
  • Prix Balzan dans le domaine « Défis environnementaux : science des matériaux pour les énergies renouvelables » en 2020[18].
  • Médaille d'or du CNRS 2022, pour ses travaux pionniers dans la compréhension et la découverte de nouveaux concepts réactionnels liés au lithium, la synthèse de nouveaux matériaux d’électrodes et d’électrolytes pour batteries, et la conception de batteries inédites[19].

Décorations

Production scientifique

  • (en) J-M. Tarascon et M. Armand, « Issues and challenges facing rechargeable lithium batteries », Nature, vol. 414, no 6861,‎ , p. 359-367 (lire en ligne).
  • (en) M. Armand et J-M. Tarascon, « Building better batteries », Nature, vol. 451, no 7179,‎ , p. 652-657 (lire en ligne).
  • (en) A. S. Aric, P. Bruce, B. Scrosati, J-M. Tarascon et W. Van Schalkwijk, « Nanostructured materials for advanced energy conversion and storage devices », Nature materials, vol. 4, no 5,‎ , p. 366-377 (lire en ligne).
  • (en) P. Poizot, S. Laruelle, S. Grugeon, L. Dupont et J-M. Tarascon, « Nano-sized transition-metal oxides as negative-electrode materials for lithium-ion batteries », Nature, vol. 407, no 6803,‎ , p. 496-499 (lire en ligne).
  • (en) P.G. Bruce, B. Scrosati et J-M. Tarascon, « Nanomaterials for rechargeable lithium batteries », Angewandte Chemie International Edition, vol. 47, no 16,‎ , p. 2930-2946 (lire en ligne).
  • (en) P. G. Bruce, S. A Freunberger, L. J. Hardwick et J-M. Tarascon, « Li-O2 and Li-S batteries with high energy storage », Nature materials, vol. 11, no 1,‎ , p. 19-29 (lire en ligne).
  • (en) B. Dunn, H. Kamath et J-M. Tarascon, « Electrical energy storage for the grid: a battery of choices », Science, vol. 334, no 6058,‎ , p. 928-935 (lire en ligne).

Références

  1. Encyclopædia Universalis, « JEAN-MARIE TARASCON (1953- ), Des débuts aux premières batteries », sur Encyclopædia Universalis (consulté le )
  2. Marie-Sandrine Sgherri, « Jean-Marie Tarascon, le dompteur d'énergie », Le Point,‎ (lire en ligne).
  3. « Biographie », sur college-de-france.fr (consulté le ).
  4. a et b G. Roussange, « Jean-Marie Tarascon entre au Collège de France », Les Échos, .
  5. (en) « Société Chimique de France 2011 Prize Winners », Angew. Chem. Int. Ed., vol. 50, no 50,‎ , p. 11838 (lire en ligne).
  6. (en) J. M. Tarascon, D. C. Johnson et M. J. Sienko, « Ambivalent behavior of ytterbium in the ytterbium molybdenum sulfide YbMo6S8-ytterbium molybdenum selenide YbMo6Se8 pseudobinary system », Inorganic Chemistry, vol. 21, no 4,‎ , p. 1505 (DOI 10.1021/ic00134a047).
  7. « Jean-Marie Tarascon, de l’énergie au service du durable », sur lejournal.cnrs.fr, CNRS (consulté le ).
  8. « Anciens du laboratoire », sur lrcs.u-picardie.fr (consulté le ).
  9. J.-M. Tarascon et M. Armand, « Issues and challenges facing rechargeable lithium batteries », Nature, vol. 414, no 6861,‎ , p. 359–367 (DOI 10.1038/35104644, lire en ligne, consulté le ).
  10. « Hub de Tarascon : bientôt une “Picardie Valley” à Amiens », sur france3-regions.francetvinfo.fr, France 3 Hauts de France, (consulté le ).
  11. « Les membres », sur iufrance.fr (consulté le ).
  12. « Jean-Marie Tarascon », sur academie-sciences.fr (consulté le ).
  13. (it) « Eni Award Edizione 2011 », sur eni.com (consulté le ).
  14. (en) « Centenary Prize 2015 Winner », sur rsc.org (consulté le ).
  15. (en) « Mini symposium doctoratus honoris causa Prof. dr. Jean-Marie Tarascon », sur www.uhasselt.be (consulté le )
  16. « Raphaèle Herbin, Jean-Pierre Nozières, Jean-Marie Tarascon et Jamal Tazi lauréats de la médaille de l'innovation 2017 du CNRS », sur cnrs.fr, (consulté le ).
  17. (en-US) « Fuel Choices and Smart Mobiity Summit > Award », sur fuelchoicessummit.com (consulté le ).
  18. « Jean-Marie Tarascon », sur www.balzan.org (consulté le )
  19. « Le chimiste Jean-Marie Tarascon reçoit la médaille d’or 2022 du CNRS », sur cnrs.fr, .

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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