Ernest de Royer

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Pour les articles homonymes, voir de Royer-Dupré, Royer et Dupré.

Ernest de Royer
Ernest de Royer
Fonctions
Sénateur du Second Empire
-
Procureur général près la Cour de cassation
-
Président de conseil général
Conseil général de la Marne (d)
Premier président de la Cour des comptes
Conseiller général de la Marne
Biographie
Naissance
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VersaillesVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 69 ans)
6e arrondissement de Paris
Sépulture
Cimetière du Père-Lachaise, Grave of Brière de Mondétour-Valigny (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Enfant
Autres informations
Distinction
Vue de la sépulture.

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Paul Henri Ernest de Royer Dupré, né à Versailles le et mort à Paris le , est un avocat, magistrat et homme politique français.

Sous la Deuxième République, il est ministre de la Justice en 1851 ; il l'est de nouveau sous le Second Empire, de 1857 à 1859.

Il est ensuite successivement procureur général près la Cour de cassation, sénateur et premier vice-président du Sénat, premier président de la Cour des comptes.

Biographie

Né en 1808, Ernest de Royer Dupré est un fils de Joseph-Étienne de Royer Dupré, directeur des contributions directes à Marseille, anobli en 1817[1], et de Claudine de Cardon de Sandrans, fille du député de la noblesse Joseph de Cardon de Sandrans. Il est issu d'une famille de grands magistrats du Dauphiné[réf. nécessaire].

Études juridiques, devient avocat

Ernest de Royer suit d'abord ses études à Marseille. Il effectue ensuite des études de droit à Grenoble, puis à Paris, où il devient avocat en 1829[2].

Magistrat

Il entre dans la magistrature en 1832 au titre du ministère public, comme substitut au tribunal de Die. Il continue sa carrière de magistrat à Sainte-Menehould en 1833, à Châlons-sur-Marne en 1834, puis à Reims en 1835 et enfin à Paris en 1841. Il y requiert notamment contre le notaire Lehon et dans l'affaire de la catastrophe du chemin de fer de Versailles rive gauche[2].

Royer est nommé ensuite substitut près la Cour royale en 1846, puis avocat général en 1848. C'est en cette qualité qu'il plaide en mars-avril 1849 à la Haute Cour de justice réunie à Bourges, puis en octobre-novembre 1849 à la Haute Cour de justice de Versailles, pour juger les journées révolutionnaires socialistes du 15 mai 1848 et du 13 juin 1849. Il se prononce alors vivement contre le régime de la Deuxième République[2]. Il est nommé le 17 mars 1850, procureur général près la cour d'appel de Paris.

Ministre

Ministre de la Justice du 24 janvier au 10 avril 1851, membre de la Commission consultative puis conseiller d'État au lendemain du 2 décembre, il rentra dans la magistrature en 1853, en devenant procureur général près la Cour de cassation. À nouveau ministre de la Justice le 16 novembre 1857, après la mort d'Abbatucci, il eut à prendre la responsabilité de la loi de sûreté générale votée à la suite de l'attentat d'Orsini, en 1858. Il rendit son portefeuille le 4 mai 1859 et fut nommé le lendemain au Sénat, avec le poste de premier vice-président. Premier président de la Cour des comptes en 1863, il était également président du conseil général de la Marne. Après la chute de l'Empire, il se consacra à sa carrière de magistrat[évasif].

Mort et postérité

Il meurt à Paris le 13 décembre 1877 et est enterré au cimetière du Père-Lachaise (10e division).

Son fils aîné, Clément de Royer, fut l'un des dirigeants[3] du mouvement bonapartiste sous la Troisième République. Son second fils, Paul de Royer (1848-1917) avocat à la Cour d'Appel de Paris, est également connu comme auteur dramatique sous le pseudonyme de Paul Dehère[4],[5].

Distinctions

Notes et références

  1. Albert Révérend, Titres, anoblissements et pairies de la restauration 1814-1830, H. Champion, 1906, volume 6, pp. 171-172.
  2. a b et c Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des contemporains..., 4e édition, Paris, Hachette, 1870, pp. 1590-1591 [lire en ligne].
  3. Au cœur du mouvement bonapartiste durant l’épisode boulangiste : le témoignage de Clément de Royer, représentant personnel du prince Victor, par Gaetan de Royer in Revue du Centre d'Etudes et de Recherches sur le Bonapartisme no 38, printemps 2009, ISNN 1284-4381
  4. La vie théâtrale. Palais-Royal. La Revue mondaine, 5 janvier 1902, p. 664, lire en ligne sur Gallica.
  5. Renseignements mondains. Nécrologie. Le Gaulois, 12 février 1917, p. 3, lire en ligne sur Gallica.
  6. Base Léonore

Voir aussi

Bibliographie

  • Francis Choisel et Jean Tulard (dir.), Dictionnaire du Second Empire, Fayard, , p. 1140, « Royer (Paul, Henri, Ernest, de) »
  • Benoît Yvert (dir.), Dictionnaire des ministres (1789-1989), Librairie Académique Perrin, 1990, pp. 299-300.
  • « Royer (Paul-Henri-Ernest de) », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition], tome V, pp. 220-221.
  • « Royer (Paul-Henri-Ernest de) », dans G. Vapereau, Dictionnaire universel des contemporains..., 4e édition, Paris, Hachette, 1870, pp. 1590-1591 [lire en ligne].

Articles connexes

Liens externes

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    • Dictionnaire biographique des magistrats de la Cour des comptes (1807-1947)
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Ernest de Royer
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v · m
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Guerre Jacques Louis Randon
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Agriculture et Commerce Eugène I Schneider
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v · m
Premier président de la Cour des comptes
* En 2010, Alain Pichon occupe par interim la fonction en tant que doyen des présidents de chambres après le décès de Philippe Séguin ; Sophie Moati fait de même en 2020 après le départ de Didier Migaud.
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