Cercocebus atys

Singe vert Mangabey, Mangabey fuligineux

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Cercocebus atys
Description de l'image ZSL London - White-naped Mangabey.jpg.
Classification MSW
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Sous-embr. Vertebrata
Classe Mammalia
Ordre Primates
Sous-ordre Haplorrhini
Infra-ordre Simiiformes
Micro-ordre Catarrhini
Super-famille Cercopithecoidea
Famille Cercopithecidae
Sous-famille Cercopithecinae
Genre Cercocebus

Espèce

Cercocebus atys
(Audebert, 1797)

Synonymes

  • Cercocebus torquatus atys Audebert, 1797[1]

Statut de conservation UICN

( VU )
VU  : Vulnérable

Statut CITES

Sur l'annexe II de la CITES Annexe II , Rév. du 04/02/1977

Cercocebus atys est une espèce de singes catarhiniens de la famille des cercopithecidés. Elle est appelée Singe vert mangabey[2], Mangabey fuligineux, Cercocèbe enfumé Ce lien renvoie vers une page d'homonymie[2] ou Mangabey enfumé Ce lien renvoie vers une page d'homonymie[3] ou encore Cercocèbe à col blanc[4].

Une sous-espèce a été identifiée au Burkina Faso (Cercocebus atys lunulatus), déjà menacée de disparition[5],[6].

Systématique

L'espèce Cercocebus atys a été décrite pour la première fois en 1797 par le naturaliste français Jean Baptiste Audebert (1759-1800), initialement comme une sous-espèce sous le protonyme de Cercocebus torquatus atys[1].

Description

C’est un singe à queue de taille moyenne : 40 à 70 cm (mâles plus grands) pour la longueur du corps et de la tête[7],[4]. S'ajoute une queue légèrement plus longue de 40 à 80 cm. Le poids maximal serait de 7-8 kg. La coloration générale est un gris ardoise ou gris-brun avec un blanc plus clair sur la face ventrale. Ils ont des poils qui ressortent un peu au niveau des joues[8]. Leurs mains et leurs pieds sont légèrement plus foncés que le corps. La peau nue de leur visage est tachetée de gris foncé et de rose saumon, tandis que les paupières supérieures sont blanches[7]. Il existe deux sous-espèces, Cercocebus atys atys connue pour ne jamais présenter de couronne sur la tête. La seconde, Cercocebus atys lunulatus, se distingue par une couronne blanche en arrière de la tête, une face plus foncée, une bande dorsale sombre plus marquée et une tache ovale blanche bordée de noir sur la nuque[7]. Ils consomment surtout des fruits, dont des noix (par exemple de palmiers).

Distribution (répartition + habitat)

Ils sont principalement endémiques de la Haute-Guinée sur la côte ouest de l'Afrique. L'aire de répartition pré-anthropique s'étendait du fleuve Casamance au Sénégal au système fluvial Sassandra en Côte d'Ivoire, mais la majorité des individus du Sénégal, de la Guinée Bissau et de certaines zones de la Guinée ont disparu[7]. Ils sont donc actuellement surtout représentés en Sierra Leone, au Liberia et dans l'Ouest de la Côte d'Ivoire[8]. C. a. atys est présent jusqu’en Côte d’Ivoire, depuis la Sierra Leone, et C. a. lunulatus en Côte d’Ivoire et au Ghana, également observé au Burkina-Faso[4]. Ces singes terrestres résident dans les vallées des forêts tropicales inondées, sèches ou humides, dans des zones mosaïques, et dans des mangroves de la zone forestière guinéenne. Ils habitent également les forêts galeries et sont couramment observés près des forêts marécageuses et de palmiers.

Pressions et conservation

Bien qu’ils soient difficiles à chasser car vivant dans des forêts denses et marécageuses, ils sont facilement piégés car ils passent la grande majorité de leur temps à se nourrir sur le sol forestier[9]. Des taux de braconnages élevés pour la viande ont été enregistrés, notamment dans le parc national de Taï[9],[8]. Les activités humaines et l'utilisation des terres menacent également car l'urbanisation, l’agriculture intensive, et l'exploitation forestière ont provoqué la déforestation de leur habitat naturel.

Selon l'UICN ; Vulnérable (VU) (C. a. atys)[10] ; En danger d’extinction (EN) (C. a. lunulatus)[11].

Juvénile

Taxonomie

L'ancienne sous-espèce Cercocebus atys lunulatus Temminick, 1853 a été reclassée en tant qu'espèce à part, Cercocebus lunulatus (Temminck, 1853). Il y a donc maintenant deux espèces différentes à considérer.

Notes et références

  1. a et b BioLib, consulté le 16 mai 2022
  2. a et b (en) Murray Wrobel, 2007. Elsevier's dictionary of mammals: in Latin, English, German, French and Italian. Elsevier, 2007. (ISBN 0-444-51877-0), 9780444518774. 857 pages. Rechercher dans le document numérisé
  3. Meyer C., ed. sc., 2009, Dictionnaire des Sciences Animales. consulter en ligne. Montpellier, France, Cirad.
  4. a b et c Anne,. Saint-Girons, Guide des mammifères d'Afrique plus de 300 espèces illustrées, Delachaux et Niestlé, dl 2006 (ISBN 2-603-01386-6 et 978-2-603-01386-1, OCLC 690058916, lire en ligne)
  5. Galat, G., & Galat-Luong, A. (2006) : « Hope for the survival of the Critically Endangered white-naped mangabey Cercocebus atys lunulatus: a new primate species for Burkina Faso ». Oryx, vol. 40, n. 3, p. 355-357 (résumé)
  6. McGraw, W. S. (1998). Three monkeys nearing extinction in the forest reserves of eastern Cote d'lvoire. Oryx, 32(3), 233-236.
  7. a b c et d (en) « Cercocebus atys mangabey de suie », sur animaldiversity.org (consulté le ).
  8. a b et c Tom Jamonneau et Robin Zarour, Le livre naturaliste de la Dodo, non publié
  9. a et b Jonathan Kingdon, The kingdon field guide to African mammals, (ISBN 978-0-691-16453-3 et 0-691-16453-3, OCLC 894625393, lire en ligne)
  10. « Sooty Mangabey Cercocebus atys », sur iucnredlist.org.
  11. « White-naped Mangabey Cercocebus lunulatus », sur iucnredlist.org.

Liens externes

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Cercocebus atys, sur Wikimedia Commons
  • Cercocebus atys, sur Wikispecies
  • (en) Référence Mammal Species of the World (3e  éd., 2005) : Cercocebus atys
  • (fr + en) Référence ITIS : Cercocebus atys
  • (en) Référence Catalogue of Life : Cercocebus atys (Audebert, 1797) (consulté le )
  • (en) Référence CITES : espèce Cercocebus atys (Audebert, 1797) (+ répartition sur Species+) (consulté le )
  • (en) Référence UICN : espèce Cercocebus atys (Audebert, 1797)

Bibliographie

  • Aidara, D., Tahiri-Zagret, C., & Robyn, C. (1981). Serum prolactin concentrations in mangabey (Cercocebus atys lunulatus) and patas (Erythrocebus patas) monkeys in response to stress, ketamine, TRH, sulpiride and levodopa. Journal of reproduction and fertility, 62(1), 165-172.
  • Kone, I., & Akpatou, K. B. (2005). Identification des sites abritant encore les singes Cercopithecus diana roloway, Cercocebus atys lunulatus et Piliocolobus badius waldroni en Cote d’Ivoire. Report, Conservation des Espèces et Populations Animales (CEPA), Schlierbach, France.
  • Koné, I., Bené, J. C., & Bitty, A. (2006). Prospections dans les forêts de l’extrême sud-est de la Côte-d’Ivoire en vue d’y confirmer la présence de Cercopithecus diana roloway, Cercocebus atys lunulatus et Piliocolobus badius waldronae: cas de la forêt non protégée de la lagune Ehy, de la Forêt Classée de N’gandan N’gandan et du Parc National des Îles Ehotilé. Rapport de mission pour CEPA, 21.
  • Lowenstine, L. J., Pedersen, N. C., Higgins, J., Palus, K. C., Uyeda, A., Marx, P., ... & Gardner, M. B. (1986). Seroepidemiologic survey of captive old‐world primates for antibodies to human and simian retroviruses, and isolation of a lentivirus from sooty mangabeys (Cercocebus atys). International journal of cancer, 38(4), 563-574 |résumé.
  • Santiago, M. L., Range, F., Keele, B. F., Li, Y., Bailes, E., Bibollet-Ruche, F., ... & Shaw, G. M. (2005). immunodeficiency virus infection in free-ranging sooty mangabeys (Cercocebus atys atys) from the Tai Forest, Cote d'Ivoire: implications for the origin of epidemic human immunodeficiency virus type 2. Journal of Virology, 79(19), 12515-12527.
  • * Tomonaga, K., Katahira, J., Fukasawa, M., Hassan, M. A., Kawamura, M., Akari, H., ... & Isahakia, M. (1993). Isolation and characterization of simian immunodeficiency virus from African white-crowned mangabey monkeys (Cercocebus torquatus lunulatus). Archives of virology, 129(1-4), 77-92|résumé.
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