Xerocomus silwoodensis

Bolet brun-rouge des peupliers, Bolet du Silwood

Xerocomus silwoodensis
Description de cette image, également commentée ci-après
Bolet brun-rouge des peupliers
Classification MycoBank
Règne Fungi
Sous-règne Dikarya
Division Basidiomycota
Sous-division Agaricomycotina
Classe Agaricomycetes
Sous-classe Agaricomycetidae
Ordre Boletales
Famille Boletaceae
Genre Xerocomus

Espèce

Xerocomus silwoodensis
A.E. Hills, U. Eberhardt & A.F.S. Taylor, 2007

Statut de conservation UICN

DD  : Données insuffisantes

Xerocomus silwoodensis, le Bolet brun-rouge des peupliers, est une espèce rare de champignon (Fungi) basidiomycète du genre Xerocomus dans la famille des Boletaceae. Il se caractérise par ses teintes rouges par rapport à d'autres Xerocomus, son pied souvent orné d'un réseau rougeâtre saillant et son habitat sous peupliers.

Taxonomie

Le nom correct complet (avec auteur) de ce taxon est Xerocomus silwoodensis A.E. Hills, U. Eberhardt & A.F.S. Taylor, 2007[1].

Phylogénie

L'analyse moléculaire a montré que l'espèce est étroitement liée à Xerocomus subtomentosus, et qu'elle a probablement été négligée auparavant en raison de son apparence similaire[2].

Étymologie

L'épithète spécifique silwoodensis est nommée d'après le Silwood Park, le campus de l'Imperial College London, d'où venaient les scientifiques ayant découvert l'espèce. Sa découverte a été classée comme la septième meilleure découverte d'une nouvelle espèce en 2008 par l'Institut international d'exploration des espèces[2].

Noms vulgaires et vernaculaires

Ce taxon porte en français les noms vernaculaires ou normalisés suivants : bolet brun-rouge des peupliers, bolet du Silwood[3].

Description du sporophore

Réseau rougeâtre marqué sur le stipe de X. silwoodensis.
Collection de sporophores de Xerocomus silwoodensis.

Les bolets sont des champignons dont l’hyménophore, constitué de tubes et terminés par des pores, se sépare facilement de la chair du chapeau. Ce chapeau d'abord rond, recouvert d'une cuticule, devient convexe à mesure qu’il vieillit. Ils ont un pied (stipe) central assez épais et une chair compacte. Les caractéristiques morphologiques de Xerocomus silwoodensis sont les suivantes :

Son chapeau est finement tomenteux, brun-rouge à brun jaunâtre, à cuticule peu craquelée[4].

L'hyménophore présente des pores jaunes à jaune d'or, immuables non bleuissants. Les tubes sont concolores aux pores[4].

Son stipe est cylindrique à subclavé avec la base rétrécie à tendance radicante, il est orné d'un réseau rougeâtre net en relief au moins dans sa partie supérieure[4],[5].

La chair est blanchâtre à la coupe, plus jaune dans le chapeau, parfois un peu plus sombre vers l'extrême base du pied. Son mycélium est blanchâtre à jaune pâle mais jamais jaune vif[4].

Caractéristiques microscopiques

Ses spores mesurent 9,5 à 14,5 µm x 4 à 5,5 µm[4]. Elles sont similaires à celles de Xerocomus chrysonemus mais nettement différentes de celles de Xerocomus subtomentosus et Xerocomus ferrugineus[6].

Galerie

Habitat et distribution

Il s'agit d'un champignon ectomycorhizien, poussant sous feuillus[5], surtout sous peupliers[4],[6]. Il est présent en Europe[7].

Comestibilité

Comme tous les Xerocomus au sens large, le Bolet brun-rouge des peupliers est une espèce d'intérêt culinaire donné comme moyen de par son faible goût et sa petite taille, cependant sa rareté doit inciter à ne pas le consommer[8].

Confusions possibles

Voir aussi

Bibliographie

  • Guillaume Eyssartier & Pierre Roux : Guide des champignons – France et Europe – 4ᵉ édition, Belin, 2017.
  • Régis Courtecuisse & Bernard Duhem : Champignons de France et d'Europe, Delachaux, 2013.
  • Thomas Læssøe & Jens H. Petersen : Les champignons d’Europe tempérée, volume 1 et 2, Biotope, 2020.
  • Jean-Claude Gerber & Nicolas Schwab : Champignons, guide de terrain : 2ᵉ édition revue et augmentée, Rossolis, 2023.

Articles connexes

Liens externes

  • (en) Référence Catalogue of Life : Xerocomus silwoodensis A.E. Hills, U. Eberh. & A.F.S. Taylor (consulté le )
  • (fr + en) Référence EOL : Xerocomus silwoodensis A. E. Hills, U. Eberh. & A. F. S. Taylor 2007 (consulté le )
  • (en) Référence Index Fungorum : Xerocomus silwoodensis A.E. Hills, U. Eberhardt & A.F.S. Taylor (consulté le )
  • (fr + en) Référence GBIF : Xerocomus silwoodensis A.E.Hills, U.Eberh. & A.F.S.Taylor (consulté le )
  • (fr) Référence INPN : Xerocomus silwoodensis A.E.Hills, U.Eberh. & A.F.S.Taylor, 2007 (TAXREF) (consulté le )
  • (en) Référence MycoBank : Xerocomus silwoodensis A.E. Hills, U. Eberhardt & A.F.S. Taylor (consulté le )
  • (en) Référence NCBI : Xerocomus silwoodensis (taxons inclus) (consulté le )
  • (en) Référence OEPP : Xerocomus silwoodensis Hills, Eberhard & Taylor (consulté le )
  • (en) Référence Taxonomicon : Xerocomus silwoodensis A.E. Hills, U. Eberh. & A.F.S. Taylor (2007) (consulté le )

Notes et références

  1. V. Robert, G. Stegehuis and J. Stalpers. 2005. The MycoBank engine and related databases. https://www.mycobank.org/, consulté le 18 mars 2024
  2. a et b « Xerocomus silwoodensis: Le guide ultime des champignons », sur 1102 Identifications des champignons (consulté le )
  3. UICN Comité Francais, « La Liste rouge des espèces menacées en France » [PDF], sur uicn.fr, (consulté le )
  4. a b c d e f et g Patrice Tanchaud, « Mycocharentes - Xerocomus silwoodensis »
  5. a et b « MycoDB : Fiche de Xerocomus silwoodensis », sur www.mycodb.fr (consulté le )
  6. a et b (en) Andy F.S. Taylor, Alan E. Hills, Giampaolo Simonini et José A. Muñoz, « Xerocomus silwoodensis sp. nov., a new species within the European X. subtomentosus complex », Mycological Research, vol. 111, no 4,‎ , p. 403–408 (DOI 10.1016/j.mycres.2007.01.014, lire en ligne, consulté le )
  7. GBIF Secretariat. GBIF Backbone Taxonomy. Checklist dataset https://doi.org/10.15468/39omei accessed via GBIF.org, consulté le 18 mars 2024
  8. italien, « GUIDA RAGIONATA ALLA COMMESTIBILITÀ DEI FUNGHI »
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