Robert Gibrat

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Robert Gibrat

Fonctions
Président Société de statistique de Paris
à partir de 1966
Président Société des ingénieurs civils de France
à partir de 1966
Secrétaire d'État Gouvernement Pierre Laval V Télécommunications
avril - novembre 1942
Jean Berthelot
Directeur adjoint (d) École nationale supérieure des mines de Saint-Étienne
1929-1935

Biographie
Naissance	23 mars 1904 Lorient
Décès	13 mai 1980 (à 76 ans) Boulogne-Billancourt
Nom de naissance	Robert Pierre Louis Gibrat
Nationalité	française
Formation	École polytechnique École nationale supérieure des mines de Paris
Activités	Professeur (1936-1940), ingénieur, homme politique, économiste

Autres informations
Membre de	Société d'économétrie (1948) Ordre nouveau X-Crise Société hydrotechnique de France
Mouvement	Planisme
Directeur de thèse	René Gonnard (d)
Condamné pour	Indignité nationale (1946)
Condamnation	Dégradation nationale
Distinctions	Prix scientifique Montyon (1935) Membre associé de la Société d'économétrie (1948)

Œuvres principales
Loi de Gibrat

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Robert Gibrat, né le 23 mars 1904 à Lorient (Morbihan), mort le 13 mai 1980 à Boulogne-Billancourt^[1], est un ingénieur français qui a été ministre dans le gouvernement de Vichy. Il est notamment connu pour avoir énoncé la loi de Gibrat.

Biographie

Fils d'un médecin de la marine nationale, il fait ses études à l’École polytechnique (X 1922) et, major, entre au Corps des Mines.

Il suit des cours à l'université de sciences et de droit et enseigne de 1929 à 1935 l'électricité industrielle et la minéralogie à l'École des mines de Saint-Étienne dont il devient également sous-directeur. En 1931, il présente une thèse en doctorat de droit à l'université de Lyon sur Les inégalités économiques, application d'une loi nouvelle, la loi d'effet proportionnel dont sera tirée la loi de Gibrat. Il restera toujours intéressé par l'économétrie.

En 1928, il se marie à Yseult Viel dont il aura trois filles.

Il est membre du groupe de réflexion Ordre nouveau dans le début des années 1930.

Il entre à la Société générale d'entreprise, responsable de la distribution d'électricité dans le Massif central et le Nord. À l'automne 1940, il est nommé directeur de l'électricité au ministère de la Production industrielle. Il est promu secrétaire d'État aux Communications dans le nouveau Gouvernement Laval en remplacement de Jean Berthelot en avril 1942 ; il démissionne lors de l'invasion de la zone libre novembre 1942^[2] mais ne passe pas à la dissidence ; en inspection sur les travaux de la voie ferrée Méditerranée-Niger au moment du débarquement des Alliés en Algérie, il rentre néanmoins à Vichy par loyauté envers Pétain.

Il est condamné à dix ans de dégradation nationale le 12 mars 1946 par la Haute Cour, après un an de prison passé à Fresnes car Aimé Lepercq qui aurait dû témoigner sa faveur étant malheureusement mort en revenant de Lille dans un accident d'auto le 9 novembre 1944^[3].

Il reprend ensuite une carrière d’ingénieur en France. Il découvre en 1940 l'énergie marémotrice en consultant le livre L'utilisation de l'Energie de Marées de Georges Boisnier, ingénieur des Ponts et Chaussées à Rennes datant de 1921. Cette étude préconise une grande usine sur la Rance. Il s'intéresse à l'énergie hydraulique et devient ingénieur conseil auprès d'EDF pour l'énergie marémotrice, il participera à la construction de l’usine marémotrice de la Rance et à son inauguration en 1965 par de Gaulle. Dans les années 1950, il s'intéresse au nucléaire. Il est directeur général du Groupement pour l'industrie atomique Indatom, qui devient la Société des industries atomiques, Socia, par élargissement et dont il devient le président-directeur général. Il sera président du comité scientifique et technique d'Euratom. Il présidera également de nombreuses sociétés savantes ou professionnelles : Société française des électriciens (1955), Société des ingénieurs civils de France (1966), Société statistique de France (1978) ou la section française de l'American Nuclear Society.

Publication

Les Mathématiques modernes, les ingénieurs ou l'avenir de l'homme, de Robert Gibrat, Socia, 1971
L’Énergie des marées, PUF, 1966.

Notes et références

↑ Lieux de naissance et décès trouvés dans la base MatchId des fichiers de décès en ligne du Ministère de l'Intérieur avec les données INSEE (consultation 7 janvier 2020)
↑ Robert O. Paxton, La France de Vichy. 1940-1944, Paris, Seuil, 1973, p. 252
↑ https://www.lajauneetlarouge.com/wp-content/uploads/2015/10/jr-356-msp.pdf

Voir aussi

Liens externes

Ressource relative à la recherche :
- Persée
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Biographie sur le site des Annales des mines
Robert Gibrat et la loi de l'effet proportionnel de Michel Armatte, Mathématiques et sciences humaines, 1995, Centre d'analyse et de mathématiques sociales de l'EHESS
Usine marémotrice de la Rance
Georges Boisnier, L'utilisation de l'Energie de Marées, Annales des Ponts et Chaussées, 1921