Rauville-la-Bigot
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Pour les articles homonymes, voir Rauville et Bigot.
Rauville-la-Bigot | |
Église Notre-Dame. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Cherbourg |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Cotentin |
Maire Mandat | Hubert Lefevre 2020-2026 |
Code postal | 50260 |
Code commune | 50425 |
Démographie | |
Gentilé | Rauvillais |
Population municipale | 1 099 hab. (2021 ) |
Densité | 64 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 31′ 07″ nord, 1° 41′ 01″ ouest |
Altitude | Min. 52 m Max. 151 m |
Superficie | 17,16 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Cherbourg-en-Cotentin (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Bricquebec-en-Cotentin |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
modifier |
Rauville-la-Bigot est une commune française située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 1 099 habitants[Note 1].
Géographie
Bricquebosq | Breuville | Brix |
Grosville | Sottevast | |
Grosville, Bricquebec-en-Cotentin (comm. dél. de Quettetot) | Bricquebec-en-Cotentin (comm. dél. de Quettetot) | Bricquebec-en-Cotentin (comm. dél. de Bricquebec) |
Climat
Pour des articles plus généraux, voir Climat de la Normandie et Climat de la Manche.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[3]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Cotentin et à l'ouest du département de la Manche, frais, humide et pluvieux, où les contrastes pluviométrique et thermique sont parfois très prononcés en quelques kilomètres quand le relief est marqué[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 958 mm, avec 14,8 jours de précipitations en janvier et 8,3 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Cherbourg-en-Cotentin à 14 km à vol d'oiseau[5], est de 12,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 963,9 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Urbanisme
Typologie
Au , Rauville-la-Bigot est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cherbourg-en-Cotentin, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[10]. Cette aire, qui regroupe 77 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (96,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (58,3 %), terres arables (30,7 %), zones agricoles hétérogènes (7,6 %), zones urbanisées (1,8 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,6 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Rodulfi villa vers l'an 1000, Radulfivilla en 1042 et de Radulphivilla en 1332[14].
Le toponyme serait issu d'un anthroponyme germanique tel que Radulf[15] ou Radulfus[14],[16] et de l'ancien français ville dans son sens originel de « domaine rural » issu du latin villa rustica. Quant au mot Bigot, c'était le nom d'une puissante famille en Angleterre et en Normandie. Un certain Roger Bigot aurait été en 1066 l'un des compagnons de Guillaume le Conquérant et l'un des conseillers d'Henri Ier Beauclerc. En ancien français, l'article défini pouvait avoir l'usage de démonstratif[17] : « Rauville, celle de Bigot ».
Le gentilé est Rauvillais.
Histoire
En 1902, la laiterie de Rauville-la-Bigot est construite par le maire de la commune et châtelain de la Chesnée, Raymond Le Marchand (1859-1932). Ce fut la première laiterie de la région à fabriquer des camemberts à l'échelle industrielle. Pendant la Seconde Guerre mondiale, cette laiterie était la seule à fonctionner, les autres ayant été partiellement ou entièrement détruites par des bombardements.
Héraldique
| Les armes de la commune de Rauville-la-Bigot se blasonnent ainsi (1) : (1) : Selon les informations reçues des mairies par La Banque du Blason, Rauville-la-Bigot n'a pas de blason officiel.
|
Politique et administration
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1794 | 1795 | Pierre Le Melletier des Vagands | ||
1795 | 1803 | Claude Antoine Ébinger | Prêtre | |
1803 | 1807 | Pierre Michel Brisset du Longprey | Cultivateur | |
1808 | 1816 | Pierre Louis Gautier Brisset du Grandprey | ||
1816 | 1816 | Marin Pellerin | ||
1817 | 1821 | Nicolas Hamel Descroutes | Cultivateur | |
1821 | 1822 | Pierre Louis Gautier Brisset du Grandprey | ||
1823 | 1830 | Auguste Médéric Louis Lucas de Saint-Luc | Propriétaire | |
1831 | 1848 | Jean Guillaume François Pellerin Deslongchamps | Cultivateur | |
1848 | 1949 | Pierre François Brisset des Lignières | Cultivateur | |
1849 | 1852 | Grégoire François Aimable Moulin | Cultivateur | |
1852 | 1859 | Jean Guillaume François Pellerin Deslongchamps | Cultivateur | |
1859 | 1871 | Pierre François Désiré Bigard | ||
1871 | 1876 | Marin Pellerin | Cultivateur | |
1876 | 1887 | Jules Le Marchand | Propriétaire | |
1887 | 1906 | Raymond Félix Marie Le Marchand | Propriétaire | |
1906 | 1907 | Marin Pellerin | Cultivateur | |
1907 | 1909 | Raymond Félix Marie Le Marchand | Propriétaire | |
1909 | 1912 | Joseph Bauër | ||
1912 | 1933 | Henri Alexandre Auguste Moulin | Fermier | |
1933 | 1945 | Henri Moulin | ||
1945 | 1968 | Ferdinand Jean-Baptiste Delsart | ||
1968 | 1989 | François Lejeune | ||
1989 | 2001 | Michel Lecoffre | Commerçant | |
2001 | En cours | Hubert Lefèvre[19] | Technicien agricole | |
Les données manquantes sont à compléter. |
Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et deux adjoints[19].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[21].
En 2021, la commune comptait 1 099 habitants[Note 3], en évolution de −4,85 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Rauville-la-Bigot avait compté jusqu'à 1 070 habitants en 1841, maximum dépassé à la fin des années 2000.
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
781 | 755 | 866 | 897 | 940 | 1 039 | 1 070 | 1 006 | 1 000 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
942 | 993 | 941 | 878 | 844 | 865 | 840 | 816 | 753 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
747 | 763 | 746 | 765 | 752 | 770 | 708 | 765 | 724 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
727 | 663 | 646 | 742 | 823 | 860 | 1 024 | 1 036 | 1 188 |
2015 | 2020 | 2021 | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 155 | 1 097 | 1 099 | - | - | - | - | - | - |
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
Économie
Lieux et monuments
- Église Notre-Dame (XIIe, XVIIIe – XXe siècles) avec une flèche en pierre. Refaite au XVIIIe siècle, elle abrite une Vierge à l'Enfant du XIVe, une croix-reliquaire de la Vraie Croix du XIVe siècle, une statue de sainte Barbe du XIVe siècle et un tableau du XIVe siècle La Délivrance de saint Pierre ès Liens, un baldaquin d'autel du XVIIIe siècle et un autel latéral nord classés au titre objet aux monuments historiques[24], ainsi qu'une verrière des XIXe-XXe de Lorin et Hucher[25].
- Château de la Chesnée (XVIe – XIXe siècles) reconstruit au XVIe siècle par la famille Symon et restauré en 1866[26]. Au début du XXe siècle il est la possession de Raymond Le Marchand (1859-1932) qui sera maire de Rauville-la-Bigot de 1887 à 1909. L'édifice se présente sous la forme d'une enceinte quadrangulaire flanquée de trois tours d'angles et d'un logis principal[25].
- Ferme-manoir de Saint-Laurent et du Frêne.
- Dix croix de chemin (XVIIe – XIXe siècles) dont celle de la Chesnaye (XVIe – XVIIe siècles).
- Croix de cimetière et dalle funéraire à croix nimbée (Moyen Âge).
Activité et manifestations
La fête champêtre de Rauville a lieu le dernier dimanche du mois d'août. Des chars sont confectionnés par les villageois. Défilé, feu d'artifice, retraite aux flambeaux, fête foraine et aubades sont au programme.
Personnalités liées à la commune
- Lucien Goubert[27], peintre populaire du Cotentin, a vécu à Rauville-la-Bigot, où il a sa sépulture.
Voir aussi
Sur les autres projets Wikimedia :
- Rauville-la-Bigot, sur Wikimedia Commons
- Rauville-la-Bigot, sur le Wiktionnaire
Bibliographie
- Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 181.
- René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 482.
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Insee (communes)
- Ldh/EHESS/Cassini
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Annuaire du service public français
- Notices d'autorité :
- VIAF
- BnF (données)
- IdRef
- Résumé statistique de Rauville-la-Bigot sur le site de l'Insee
Notes et références
Notes
- ↑ Population municipale 2021.
- ↑ La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- ↑ Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
- ↑ IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2013 (site de l'IGN, téléchargement du 19 mars 2014)
- ↑ « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
- ↑ a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
- ↑ « Zonages climatiques en France métropolitaine », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- ↑ GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2.
- ↑ « Orthodromie entre Rauville-la-Bigot et Cherbourg-en-Cotentin », sur fr.distance.to (consulté le ).
- ↑ « Station Météo-France « Cherbourg-homet » (commune de Cherbourg-en-Cotentin) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- ↑ « Station Météo-France « Cherbourg-homet » (commune de Cherbourg-en-Cotentin) - fiche de métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- ↑ « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- ↑ « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- ↑ a et b Insee, « Métadonnées de la commune de Rauville-la-Bigot ».
- ↑ « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Cherbourg-en-Cotentin », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- ↑ Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- ↑ « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique (consulté le ).
- ↑ a et b Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 2 : Formations non romanes ; formations dialectales, Genève, (lire en ligne), p. 947.
- ↑ Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
- ↑ René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, (ISBN 2-905461-80-2), p. 206.
- ↑ René Lepelley, Noms de lieux de Normandie et des îles Anglo-Normandes, Paris, Bonneton, , 223 p. (ISBN 2-86253-247-9), p. 62.
- ↑ Jacques Blin, étude sur les maires des communes du canton de Bricquebec à partir des registres d'état civil.
- ↑ a et b Réélection 2020 : « Rauville-la-Bigot. Hubert Lefèvre élu maire à l’unanimité », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- ↑ L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- ↑ Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- ↑ Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- ↑ Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- ↑ Œuvres mobilières classées à Rauville-la-Bigot.
- ↑ a et b Gautier 2014, p. 482.
- ↑ Norbert Girard et Maurice Lecœur, Trésors du Cotentin : Architecture civile & art religieux, Mayenne, Éditions Isoète, , 296 p. (ISBN 978-2-913920-38-5), p. 154.
- ↑ Lucien Goubert sur WM.
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