Pierre Angénieux

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Pierre Angénieux
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Biographie
Naissance
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Saint-HéandVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 90 ans)
Suisse[1]
Nom de naissance
Pierre Marius Angénieux
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Activités
Ingénieur, créateur de lentilles, industriel, inventeurVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Distinctions
Prix Nessim-Habif ()
Gordon E. Sawyer Award ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Marque ou logotype

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Pierre Angénieux ( à Saint-Héand - en Suisse) est un ingénieur-opticien et industriel français, fondateur des Établissements Pierre Angénieux.

Biographie

Pierre Marius Angénieux est né le à Saint-Héand[2], près de Saint-Étienne en France. Il obtient le diplôme d'ingénieur des Arts et métiers à Cluny en 1928 puis, en 1929, celui d'ingénieur-opticien de SupOptique (autrefois Ecole Supérieure d'Optique) où il suit notamment le cours de conception optique d'Henri Chrétien.

Après un passage chez Pathé, il fonde d'abord à Paris en 1935, puis dans une vieille école désaffectée à Saint-Héand, une entreprise d'optique spécialisée dans le domaine cinématographique, les Établissements Pierre Angénieux. C'est au sein de celle-ci qu'il fera le choix de l'optique géométrique au détriment de l'optique physique pour le calcul des objectifs, rejoignant en cela l'« école allemande » (Carl Zeiss et Ernst Abbe). Il développe alors des méthodes de calcul qui permettent de réduire d'un facteur 10 le temps nécessaire à la conception d'un objectif.

Pierre Angénieux a pris sa retraite en 1975. Il est décédé le , à l'âge de 90 ans.

Principales contributions

Le rétrofocus

En 1950, il invente le révolutionnaire Rétrofocus - nom de marque devenu d'usage courant - qui, en rejetant le plan principal image (et donc le foyer) loin derrière la dernière lentille, permet de monter un objectif grand angle sur un système reflex mono-objectif.

Les objectifs à très grande ouverture

En 1953, Pierre Angénieux parvient à repousser les limites de l'ouverture d'un objectif en mettant au point un objectif de 25 mm de focale atteignant f/0,95 d'ouverture contre f/1,4 auparavant. Cela permet d'opérer dans de très faibles conditions d'éclairage. Cet exploit lui vaut d'être choisi en 1954 par le constructeur américain Bell & Howell pour équiper ses caméras 16 mm BH 70, et ce pendant 35 ans.

Le zoom à compensation mécanique

En 1956, s'appuyant sur ses méthodes de calcul des combinaisons optiques, il relève le défi de créer un objectif à focale variable — ou zoom — à mise au point rigoureuse et constante. Pour ce faire, un ou plusieurs groupes compensateurs se déplacent de façon non linéaire et très précisément coordonnée aux déplacements du groupe servant à modifier la distance focale (le « variateur »). Cette compensation dite mécanique permet, moyennant un mécanisme à cames très précis, la construction de zooms de haute définition et grande amplitude de variation. Le rapport, limité à 4 (17-68 mm, f/2) en 1956, atteint 10 (10-120 mm, f2.2) dès 1958 pour les caméras et en 1962 pour les objectifs photos. L'amplitude de 20 fois est atteinte en 1964. Il perfectionnera encore ses inventions avec, en 1968, un zoom à diaphragme automatique.

L'optique spatiale

Le , la Lune est photographiée pour la première fois par la sonde spatiale Ranger 7. Cette sonde est équipée d'une caméra RCA et d'un objectif Angénieux 25 mm f/0,95. Cette coopération de la société Angénieux avec la NASA passera par les missions Ranger, Gemini et finalement Apollo pour arriver le aux premiers pas de l'Homme sur la Lune avec la mission Apollo 11. Cette coopération ne s'arrête pas là : les missions Apollo, Apollo-Soyouz et celles de la navette spatiale embarquent à chaque fois des objectifs Angénieux.

Distinctions

En 1964, Pierre Angénieux reçoit à Hollywood un Oscar pour « récompenser la découverte et la commercialisation d'un objectif zoom de rapport 10 ».

En France, il reçoit le Grand Prix des Ingénieurs Civils en 1973.

Un second Oscar, pour l'ensemble de ses travaux lui est remis en 1990 par l'Academy of Motion Picture Arts and Sciences.


Notes et références

  1. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  2. Archives de la Loire, Commune de Saint-Héand, Acte de naissance no 22, année 1907 (sans mention marginale de décès) (page 37/69)
  • Article dans l'hebdomadaire Entreprise no 782 de .
  • Remise en 1990 du second Oscar

Liens externes

  • Ressource relative à l'audiovisuelVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Oscars du cinéma
  • Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata :
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    • WorldCat
  • Angénieux sur RTL : chronique "A la Française..." de Jean-Sébastien Petitdemange le 28 décembre 2015
  • Grandes figures Gadzarts
  • FR3 Saint-Étienne 6 décembre 2012
  • Histoire de P Angénieux (site des Établissements Angénieux)
  • Le portrait de P Angénieux dans la revue des Arts&Métiers
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