Philippe Goibaud-Dubois

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Philippe Goibaud-Dubois
Fonction
Fauteuil 19 de l'Académie française
-
Charles Boileau
Biographie
Naissance
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PoitiersVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 68 ans)
Activités
Violoniste, traducteur, maître à danserVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
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Philippe Goibaud-Dubois, né à Poitiers le et mort le 1er juillet 1694[1], est un écrivain et traducteur français.

Biographie

Arrivé à Paris sans savoir autre chose que jouer du violon, il se fait maître à danser[2]. C'est en cette qualité qu'il entre chez le Louis Joseph de Guise, encore enfant. Le petit duc s'attache à lui et ne veut pas d'autre gouverneur. C'est ainsi qu'à l'âge de trente ans, le maître de danse se met au latin sous la direction des professeurs de Port-Royal. « Il prit même assez leur manière d'écrire, raconte l'abbé d'Olivet, ce style grave, soutenu, périodique, mais un peu trop uniforme[3]. »

Lorsque le duc de Guise meurt prématurément de la petite vérole en 1671, Goibaud-Dubois se consacre tout entier à la traduction des ouvrages latins qu'il estime les plus utiles. Il traduit ainsi la plupart des œuvres de Saint Augustin, plusieurs ouvrages de Cicéron, ainsi que L'Imitation de Jésus-Christ. Il édite Catulle et publie un ouvrage sur le jansénisme[4] en 1685. Il rédige les Mémoires de Henri II de Guise, qui sont publiées et complétées par l'écuyer du duc en 1668 et 1687[5]. Il est élu membre de l'Académie française en 1693.

On a reproché à Goibaud-Dubois d'avoir mis les auteurs qu'il traduisait dans un seul et même moule. L'abbé d'Olivet rapporte à ce sujet l'anecdote suivante :

« Une dame de goût me demanda comment il se pouvait que S. Augustin et Cicéron, deux auteurs qui ont écrit sur des matières si différentes, et qui ont vécu en des temps si éloignés l'un de l'autre, eussent un style tout à fait semblable. Je lui demandai à mon tour où elle avait donc trouvé cette prétendue conformité. Est-ce, ajoutai-je, dans le choix ou l'arrangement des mots ? Est-ce dans le tour des pensées ? — C'est, me dit-elle, dans M. Dubois. J'y trouve que S. Augustin et Cicéron étaient deux grands faiseurs de phrases qui disaient tout sur le même ton[6]. »

Notes et références

  1. Il y a parfois confusion avec Philippe Dubois, né à Chouain vers 1636, mort à Paris le 17 février 1703. Cf. la notice idref.
  2. Éléments biographiques d'après Tyrtée Tastet, Histoire des quarante fauteuils de l'Académie française depuis la fondation jusqu'à nos jours, 1635-1855, vol. III, 1855, p. 425-427.
  3. Cité par Tyrtée Tastet, Op. cit., p. 425-426.
  4. Philippe Goibaud-Dubois, Conformité de la conduite de l'église de France, pour ramener les protestants, avec celle de l'église d'Afrique, pour ramener les donatistes à l'église catholique.
  5. Saint-Yon, Les Mémoires de feu M. le duc de Guise (1668) et Suite des Mémoires d'Henry de Lorraine, duc de Guise (1687).
  6. Cité par Tyrtée Tastet, Op. cit., p. 426.

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