Paul Antier

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Antier.

Paul Antier
Illustration.
Fonctions
Député français

(13 ans et 29 jours)
Élection 21 octobre 1945
Réélection 2 juin 1946
10 novembre 1946
17 juin 1951
2 janvier 1956
Circonscription Haute-Loire
Législature Ire Constituante
IIe Constituante
Ire, IIe et IIIe (Quatrième République)
Groupe politique Paysan (1945-1946)
RAPS (1946)
CRUPS (1946-1951)
CRAPS (1951-1955)
Paysan (1956-1958)

(5 ans, 4 mois et 20 jours)
Élection 3 mai 1936
Circonscription Haute-Loire
Législature XVIe (Troisième République)
Groupe politique Parti agraire
Ministre de la Marine marchande

(11 mois et 9 jours)
Président René Coty
Gouvernement Gouvernement Edgar Faure (2)
Prédécesseur Raymond Schmittlein
Successeur Maurice-René Simonnet
Ministre de l'Agriculture

(3 mois et 10 jours)
Président Vincent Auriol
Gouvernement Gouvernement René Pleven (2)
Prédécesseur Pierre Pflimlin
Successeur Camille Laurens
Secrétaire d'État à l'Agriculture

(1 an, 1 mois et 9 jours)
Président Vincent Auriol
Gouvernement gouvernement Henri Queuille (2)
Gouvernement René Pleven (1)
gouvernement Henri Queuille (3)
Prédécesseur Paul Ihuel
Successeur Camille Laurens
Biographie
Nom de naissance Paul, Alphonse Antier
Date de naissance
Lieu de naissance Le Puy-en-Velay (France)
Date de décès (à 91 ans)
Lieu de décès Antibes (France)
Nationalité Drapeau de la France Français
Père Joseph Antier
modifier Consultez la documentation du modèle

Paul Antier, né le au Puy-en-Velay dans la Haute-Loire, et mort le à Antibes, est un homme politique français. Il est le cinquième fils de Joseph Antier, lui-même avocat, député et sénateur de ce même département sous la Troisième République française. Il a été député de la Haute-Loire et ministre sous la IVe République.

Parcours politique

Avocat, comme son père, il s'intéresse de bonne heure aux questions paysannes. En 1931, à 26 ans, il commence sa carrière politique comme maire de Laussonne, village d'où sa famille est originaire. Sauf une interruption due à l'occupation allemande - de à - il restera constamment, jusqu'à la fin d', à la tête de cette municipalité.

En 1936, les électeurs du Canton du Monastier-sur-Gazeille le choisissent comme conseiller général et ceux du Puy-en-Velay l'envoient siéger à la Chambre des députés, aux élections générales des 26 avril et 3 mai 1936, au 2e tour de scrutin. Il s'inscrit au Groupe agraire indépendant. Membre de la Commission du travail et de la Commission du suffrage universel, il intervient notamment lors de la discussion du budget de 1937, qu'il vote bien qu'il en juge le poids excessif ; il combat le projet étendant le régime des conventions collectives à l'agriculture et réclame pour les agriculteurs un système d'allocations familiales. Le , il propose d'instituer le vote personnel des députés.

En 1940, Paul Antier est le premier parlementaire à rejoindre le général de Gaulle. Son départ de France, son activité dans la Résistance lui valent d'être, en 1941, déchu de la nationalité française, puis de son mandat, et finalement condamné à mort par contumace. Le comité français de Libération nationale le charge, en 1942 et 1943, de plusieurs missions en Extrême-Orient, en Australie et en Amérique. À partir de novembre 1943, il siège à l'Assemblée consultative d'Alger ; il s'y montre soucieux d'assurer le contrôle du Parlement et du peuple sur les actes du Comité français de Libération nationale (le gouvernement français), proposant la création d'une Commission de l'intérieur, demandant que le programme gouvernemental soit soumis le plus rapidement possible à l'approbation populaire, réclamant l'organisation d'élections dans les départements libérés depuis plus de six mois, se prononçant en faveur du vote des femmes dès la première consultation électorale. Président de la Commission de la France d'outre-mer, il dépose en cette qualité plusieurs propositions de résolution.

Bien qu'ayant voté les pleins pouvoirs au maréchal Pétain, le , Paul Antier, après la Libération, est considéré, par décision du Jury d'honneur en date du , comme relevé ipso facto de son inéligibilité, du fait de son appartenance à l'Assemblée consultative. Il est réélu maire de Laussonne, sans avoir fait acte de candidature. Il est également élu le , représentant de la Haute-Loire et va siéger à la première Assemblée nationale constituante. Inscrit au Groupe paysan, il se consacre essentiellement à l'étude des problèmes agricoles. Le , il dépose une proposition de loi sur l'organisation professionnelle agricole qui vise, écrit-il, à "préserver l'unité de la paysannerie" et qui est fondée sur la liberté syndicale. Parce que cette liberté lui semble déniée aux paysans, il refuse de voter le budget de 1946. Il siégeait en même temps à la Commission de la défense nationale.

Réélu le à la seconde Assemblée nationale constituante, il en est nommé secrétaire. Il reprend sa proposition de loi. Au nom des droits du suffrage universel, il combat un amendement qui tend à déclarer inéligibles les personnes qui ont porté la francisque de Vichy. Il siège en outre à la Commission des territoires d'outre-mer.

Le , il est élu député à l'Assemblée nationale. Il le sera encore à deux reprises lors des élections générales des et et restera ainsi député jusqu'à la fin de la IVe République. Il fait partie de la Commission de l'intérieur dont il devient secrétaire, de la Commission de la presse et en est vice-président en 1950, de la Commission chargée d'enquêter sur les évènements survenus en France de 1933 à 1945, de la Commission de justice et de législation et de la Commission des territoires d'outre-mer. Sous ces trois législatures, inscrit au Groupe d'action paysanne et sociale, puis au Groupe paysan, il s'emploie à défendre les agriculteurs contre les perquisitions des agents du contrôle économique (, 16 et ) et contre les effets de l'étatisme et du dirigisme () ; il réclame pour eux des prix plus rémunérateurs () ou une répartition plus généreuse de denrées contingentées () ; il demande, dans leur intérêt, l'arrêt des importations de produits alimentaires (). En faveur des anciens combattants, il réclame un allégement du prélèvement exceptionnel de lutte contre l'inflation. Il proteste contre l'emploi des douzièmes provisionnels et préconise la liquidation des entreprises nationalisées, le relèvement de l'âge de la retraite, la prolongation de la durée de travail hebdomadaire et la réduction massive des dotations budgétaires (). Directeur du journal L'Unité paysanne, président du Parti paysan, il se range résolument dans l'opposition et harcèle le gouvernement de questions et de demandes d'interpellations. Mais, le , il accepte le poste de secrétaire d'État à l'Agriculture dans le Deuxième cabinet Queuille, qui ne dure d'ailleurs que quelques jours ; il retrouve le même poste le dans un cabinet Pleven et il le conserve dans le Troisième cabinet Queuille, qui succède le au cabinet Pleven et qui restera en fonction jusqu'à la fin de la Première législature.

Sous la Deuxième législature, Paul Antier devient, le , ministre de l'Agriculture dans le Deuxième cabinet Pleven, mais en désaccord avec ses collègues du gouvernement, il démissionne le suivant. Il se préoccupe alors de la représentation, surtout au Conseil de la République, des Établissements français de l'Océanie : à ce sujet, il intervient plusieurs fois et dépose deux propositions de loi. Mais ses préoccupations essentielles ne varient pas : le , il demande à interpeller le gouvernement sur le prix du blé, puis le , sur l'intervention de la police contre un rassemblement d'agriculteurs. Toutefois, dès le lendemain, il entre dans le Deuxième cabinet Edgar Faure, qui demeure en fonction jusqu'à la fin de la deuxième législature.

En qualité de ministre de la Marine marchande, Paul Antier dépose et fait voter trois projets de loi relatifs à la Compagnie générale transatlantique (), à l'exercice de la profession de marin et à la protection contre la pollution des eaux de mer ().

Réélu le à la tête de la liste d'Union des Indépendants et Paysans avec 37 281 voix sur 116 172 votants, Paul Antier dépose deux propositions de loi relatives à la lutte contre la tuberculose bovine et une autre tendant à amnistier les délits commis à l'occasion de conflits d'origine fiscale ().

En 1965, il est un temps envisagé qu'il soit candidat face au général de Gaulle lors de l'élection présidentielle, qui se tient au suffrage universel direct.

Opposé au changement de nom de la place de l'Étoile, Paul Antier mène la liste divers droite « Paris-Opposition » dans le 16e arrondissement de Paris aux élections municipales de 1971[1].

Fonctions gouvernementales

  • Secrétaire d'État à l'Agriculture du gouvernement Henri Queuille (2) (du 2 au )
  • Secrétaire d'État à l'Agriculture du gouvernement René Pleven (1) (du au )
  • Secrétaire d'État à l'Agriculture du gouvernement Henri Queuille (3) (du au )
  • Ministre de l'Agriculture du gouvernement René Pleven (2) (du au )
  • Ministre de la Marine marchande du gouvernement Edgar Faure (2) (du au ). Il fut le dernier à occuper le poste.

(cf. aussi la liste des ministres français de la Marine marchande).

Sources

  • Ressource relative à la vie publiqueVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Base Sycomore
  • Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généralisteVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Munzinger
  • « Paul Antier », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]

Notes et références

  1. « PARIS: soixante-seize listes », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
v · m
IIIe République
(1871-1940)
Régime de Vichy
(1940-1944)
IVe République
(1946-1959)
Ve République
(depuis 1959)
v · m
Gouvernement Henri Queuille II (2 - 4 juillet 1950)
Sous la présidence de Vincent Auriol
Intérieur Henri Queuille


Henri Queuille
Vice-président du Conseil Georges Bidault
Ministres d'État
Justice René Mayer
Affaires étrangères Robert Schuman
Défense nationale René Pleven
Finances et Affaires économiques Maurice Petsche
Budget Edgar Faure
Éducation nationale André Morice
Travaux publics, Transports et Tourisme Maurice Bourgès-Maunoury
Industrie et Commerce Jean-Marie Louvel
Outre-Mer Paul Coste-Floret
Travail et Sécurité sociale Paul Bacon
Reconstruction et Urbanisme Eugène Claudius-Petit
Anciens combattants et Victimes de la guerre Louis Jacquinot
Santé publique et Population Pierre Schneiter
PTT Charles Brune
Marine marchande Lionel de Tinguy du Pouët
Agriculture Pierre Pflimlin
Liste des sous-secrétaires d’État
(← BIDAULT III) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (PLEVEN I →)
v · m
Gouvernement René Pleven I (12 juillet 1950 - 28 février 1951)
Sous la présidence de Vincent Auriol
Ministres d'État


René Pleven
Justice René Mayer
Affaires étrangères Robert Schuman
Intérieur Henri Queuille
Défense nationale Jules Moch
Finances et Affaires économiques Maurice Petsche
Budget Edgar Faure
Éducation nationale Pierre-Olivier Lapie
Travaux publics, Transports et Tourisme Antoine Pinay
Industrie et Commerce Jean-Marie Louvel
Agriculture Pierre Pflimlin
Outre-Mer François Mitterrand
Travail et Sécurité sociale Paul Bacon
Reconstruction et Urbanisme Eugène Claudius-Petit
Anciens combattants et Victimes de la guerre Louis Jacquinot
Santé publique et Population Pierre Schneiter
PTT Charles Brune
Marine marchande Gaston Defferre
Information Albert Gazier
Ministre sans portefeuille Paul Giacobbi
Liste des sous-secrétaires d’État
(← QUEUILLE II) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (QUEUILLE III →)
v · m
Gouvernement Henri Queuille III (10 mars - 10 juillet 1951)
Sous la présidence de Vincent Auriol
Intérieur Henri Queuille


Henri Queuille
Vice-présidents du Conseil
Ministres d'État Jean Letourneau
Justice René Mayer
Défense nationale Jules Moch
Finances et Affaires économiques Maurice Petsche
Budget Edgar Faure
Éducation nationale Pierre-Olivier Lapie
Affaires étrangères Robert Schuman
Travaux publics, Transports et Tourisme Antoine Pinay
Industrie et Commerce Jean-Marie Louvel
Agriculture Pierre Pflimlin
Outre-Mer François Mitterrand
Travail et Sécurité sociale Paul Bacon
Reconstruction et Urbanisme Eugène Claudius-Petit
Anciens combattants et Victimes de la guerre Louis Jacquinot
Santé publique et Population Pierre Schneiter
PTT Charles Brune
Marine marchande Gaston Defferre
Information Albert Gazier
Liste des sous-secrétaires d’État
(← PLEVEN I) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (PLEVEN II →)
v · m
Gouvernement René Pleven II (11 août 1951 - 7 janvier 1952)
Sous la présidence de Vincent Auriol
Ministres d'État


René Pleven
Vice-président Georges Bidault (MRP)
Défense nationale Maurice Bourgès-Maunoury (MRP)
Finances et Affaires économiques René Mayer (PRS)
Justice Edgar Faure (PRS)
Affaires étrangères Robert Schuman (MRP)
Intérieur Charles Brune (PRS)
Budget Pierre Courant (CNIP)
Éducation nationale André Marie (PRS)
Travaux publics, Transports et Tourisme Antoine Pinay (CNIP)
Industrie et Énergie Jean-Marie Louvel
Commerce Pierre Pflimlin (MRP)
Agriculture
  • Paul Antier
  • Camille Laurens
Outre-Mer Louis Jacquinot
Travail et Sécurité sociale Paul Bacon (MRP)
Reconstruction et Urbanisme Eugène Claudius-Petit (UDSR)
Anciens combattants et Victimes de la guerre Emmanuel Temple (CNIP)
Santé publique et Population Paul Ribeyre (CNIP)
PTT
Marine marchande André Morice (PRS)
Information Robert Buron (MRP)
Liste des sous-secrétaires d’État
(← QUEUILLE III) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (FAURE I →)
v · m
Gouvernement Edgar Faure II (23 février 1955 - 24 janvier 1956)
Sous la présidence de René Coty
Ministre délégué


Edgar Faure
Justice Robert Schuman
Affaires étrangères Antoine Pinay
Intérieur
Défense nationale
Finances et Affaires économiques Pierre Pflimlin
Outre-Mer Pierre-Henri Teitgen
Éducation nationale Jean Berthoin
Travaux publics, Transports et Tourisme Édouard Corniglion-Molinier
Industrie et Commerce André Morice
Agriculture Jean Sourbet
Travail et Sécurité sociale Paul Bacon
Reconstruction et Urbanisme Roger Duchet
Santé publique et Population Bernard Lafay
Anciens combattants et Victimes de la guerre
Affaires marocaines et tunisiennes Pierre July
Marine marchande Paul Antier
PTT Édouard Bonnefous
Liste des sous-secrétaires d’État
(← MENDÈS FRANCE) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (MOLLET →)
  • icône décorative Portail de la politique française
  • icône décorative Portail de la Seconde Guerre mondiale
  • icône décorative Portail de la Haute-Loire