Léon Baréty

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Léon Baréty
Illustration.
Léon Baréty, député des Alpes-Maritimes (1932)
Fonctions
Député des Alpes-Maritimes

(22 ans, 6 mois et 15 jours)
Réélection 11 mai 1924
22 avril 1928
1er mai 1932
26 avril 1936
Circonscription Alpes-Maritimes (1919-1928)
2e de Nice (1928-1942)
Gouvernement IIIe République
Législature XIIe, XIIIe, XIVe, XVe et XVIe (Troisième République)
Groupe politique GRD (1919-1928)
RDG (1928-1936)
ARGRI (1936-1940)
Biographie
Nom de naissance Léon Jean Jacques Baréty
Date de naissance
Lieu de naissance Nice (France)
Date de décès (à 87 ans)
Lieu de décès Nice (France)
Nationalité Drapeau de la France Française
Parti politique RG
Père Alexandre Baréty
Entourage Jean-Paul Baréty (neveu)
Profession Administrateur de sociétés
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Léon Jean Jacques Baréty[1], né le à Nice et mort le dans la même commune, est un homme politique français.

Biographie

Jeunesse et études

Fils d'Alexandre Baréty, médecin et homme politique notable de Nice, il est diplômé de l’École libre des sciences politiques et docteur en droit en 1905[2].

Parcours professionnel

Il entre aussitôt au cabinet du ministre de l'intérieur, puis entame une carrière politique locale.

Élu conseiller général des Alpes-Maritimes dans le canton de Puget-Théniers en 1910[3], et l'année suivante conseiller municipal de Puget-Théniers, mandat qu'il conserve jusqu'en 1944.

Chef adjoint du cabinet du président de la chambre des députés, Paul Deschanel, en 1912, il est ensuite mobilisé et participe à la Première Guerre Mondiale.

À son retour à la vie civile, il reprend son activité politique et est élu député sous l'étiquette de l'union républicaine démocratique, en 1919. Il est ensuite réélu à toutes les élections jusqu'à la guerre, sous diverses étiquettes de droite empruntés par l'alliance démocratique (gauche républicaine démocratique, républicains de gauche, alliance des républicains de gauche, parti républicain démocratique et social...).

Il y est un député assidu et actif dans de nombreux domaines, mais surtout comme rapporteur de différents budgets (services pénitentiaires, en 1923, puis de 1925 à 1930 ; commerce et industrie, de 1925 à 1930 ; ministère des finances, de 1932 à 1935...). Léon Baréty est un des premiers parlementaires à souhaiter une politique touristique d'État, il préside le groupe parlementaire du tourisme qui obtient en 1935 la création du Commissariat général au tourisme. Il est membre de l’Académie des gastronomes et président du comité de direction du Salon des arts ménagers de Paris[4].

En , il est nommé sous-secrétaire d'État à l'Instruction publique et chargé de l'enseignement technique dans le premier cabinet Tardieu, puis sous-secrétaire d'État au Budget dans son deuxième cabinet de mars à . Ferveur défenseur du colonialisme, il est aussi président du groupe parlementaire Maroc-Tunisie[5] et membre du conseil supérieur des colonies. En 1930, il prononce un discours à Boufarik en compagnie de Gustave Mercier en raison de l'inauguration d'un monument célébrant le centenaire de la colonisation en Algérie[6]. Après l'annonce du cabinet Steeg, alors qu'il doit conserver son poste, Léon Baréty se récuse[7].

Il est aussi rapporteur général des budgets 1932, 1935 et 1936, et président du nouveau groupe des Républicains de gauche et radicaux à partir de 1936[8].

Tout en entamant cette carrière ministérielle, il ne se désintéresse pas de la politique locale et, en 1932, il devient président du conseil général, fonction qu'il occupe jusqu'à la fin de la guerre, étant maintenu en poste par le régime de Vichy.

Ministre de l'Industrie et du Commerce dans le cabinet Paul Reynaud à partir du , il vote, le , en faveur des pleins pouvoirs au maréchal Philippe Pétain.

Sous l'Occupation, il est d'ailleurs membre du Conseil national instauré par Vichy.

À la Libération, après un premier échec devant le jury d'honneur pour obtenir la levée de son inéligibilité, il formule un recours devant le conseil d'État qui aboutit positivement en au vu de « l'attitude prise par Léon Baréty, dès 1941, à l'égard du gouvernement de Vichy et l'aide continue qu'il a apportée aux persécutés et aux résistants »[9].

Il abandonne cependant la vie politique, se contentant d'un bref mandat de conseiller municipal de Puget-Théniers de 1953 à 1956, et se consacre à la direction d'entreprises.

Distinctions

Notes et références

  1. Léon, Jean, Jacques Baréty
  2. Qui êtes-vous?: Annuaire des contemporains; notices biographiques, C. Delagrave, (lire en ligne)
  3. Georges Suarez, « Portraits — Léon Baréty », Le Temps, no 25945,‎ , p. 3 (lire en ligne).
  4. Alain Bottaro, « L’ÉVOLUTION DE L’ENSEIGNEMENT HÔTELIER, L’EXEMPLE NIÇOIS, 1914-1950 », Recherche régionale Alpes Maritimes,‎ , p. 10 (ISSN 2105-2891, lire en ligne).
  5. Léon Baréty, « La politique de la France au Maroc », La Revue politique et littéraire, no 18,‎ , p. 619-620 (lire en ligne).
  6. « Le voyage de Président de la République en Algérie », Le Temps, no 25094,‎ , p. 6 (lire en ligne).
  7. « Le cabinet Steeg s'installe : MM. Baréty et Riché désignés comme sous-secrétaires d'État aux Finances et à l'Aviation se sont récusés », Le Petit Parisien, no 19647,‎ , p. 1 (lire en ligne).
  8. Rosemonde Sanson, Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest, vol. 3, t. 109 : L’Alliance démocratique et la recomposition des droites, (lire en ligne)
  9. « M. Léon Barety relevé de l'inéligibilité », La Croix, no 19665,‎ , p. 4 (lire en ligne).
  10. « bulletin officiel n° 944 »

Voir aussi

Bibliographie

  • « Léon Baréty », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]
  • Alain Bottaro : Fonds Léon Barety, répertoire numérique détaillé, Archives départementales des Alpes-Maritimes, Nice, 2018, p. 158 (ISBN 978-94-6161-510-7).

Articles connexes

Liens externes

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Léon Baréty
Précédé par Suivi par
Joseph Bermond
Président du Conseil général des Alpes-Maritimes
Virgile Barel
v · m
Gouvernement Paul Reynaud (22 mars 1940 - 16 juin 1940)
Sous la présidence d’Albert Lebrun
Ministre d'État, vice-président du Conseil


Paul Reynaud
Président du Conseil
Ministre d'État
Défense nationale et Guerre Édouard Daladier
Affaires étrangères
Intérieur
Armements Raoul Dautry
Finances
Travail Charles Pomaret
Justice Albert Sérol
Marine César Campinchi
Marine marchande Alphonse Rio
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Éducation nationale
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Agriculture Paul Thellier
Ravitaillement Henri Queuille
Colonies
Travaux publics
Santé publique
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Information
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v · m
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André Tardieu
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Finances Paul Reynaud
Budget Louis Germain-Martin
Guerre André Maginot
Marine Jacques-Louis Dumesnil
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Commerce et Industrie Pierre-Étienne Flandin
Agriculture Fernand David
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Travail et Prévoyance sociale Pierre Laval
Pensions Auguste Champetier de Ribes
Air Laurent Eynac
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Santé publique Désiré Ferry
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v · m
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Sous la présidence de Gaston Doumergue
Vice-président du Conseil et Justice Lucien Hubert


André Tardieu
Président du Conseil
Affaires étrangères Aristide Briand
Intérieur André Tardieu
Finances Henry Chéron
Guerre André Maginot
Marine Georges Leygues
Instruction publique et Beaux-Arts Pierre Marraud
Travaux publics Georges Pernot
Commerce et Industrie Pierre-Étienne Flandin
Agriculture Jean Hennessy
Colonies François Piétri
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Pensions Claudius Gallet
Air Laurent Eynac
Postes, Télégraphe et Téléphone Louis Germain-Martin
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