Kevin Speed

Cet article ou cette section contient des informations sur un projet ferroviaire.

Il se peut que ces informations soient de nature spéculative et que leur teneur change considérablement alors que les évènements approchent.

Kevin Speed
illustration de Kevin Speed
l'AGV d'Alstom, qui devrait être le TAGV exploité par la société[1]

Création 28 janvier 2022[2]
Fondateur(s) Laurent Fourtune
Claire Bonniol
Jihane Mahmoudi
Guy Saidenberg[2]

Forme juridique Société par actions simplifiée[2]
Slogan(s) « La grande vitesse pour tous, tous les jours »
Siège social Paris[2]
Drapeau de la France France
Direction Laurent Fourtune[2]
SIREN 909874489
Site web https://www.kevin-rail.com/
modifier Consultez la documentation du modèle

Kevin Speed est une start-up ferroviaire française qui prévoit d'exploiter des TGV low-costs d'ici 2028. Les services envisagés relieraient Paris à Lille, Strasbourg et Lyon, avec des arrêts à toutes les gares TGV intermédiaires, toutes les heures du matin jusqu'à tard le soir[3]. Tout en étant structurée sous la forme d'une Société par actions simplifiée (SAS), elle entend mettre en place un actionnariat salarié, les salariés détenant des actions de l'entreprise[4].

Histoire

En octobre 2022, Kevin Speed a annoncé son intention de demander 30 ans de droit d'accès aux voies auprès du gestionnaire de l'infrastructure ferroviaire française SNCF Réseau, la durée de 30 ans des droits correspondant à la durée de vie du matériel roulant qu'ils envisagent d'acquérir. L'entreprise a estimé qu'elle paierait 1 milliard d'euros par an en frais d'accès aux voies. Elle a également annoncé les détails d'un protocole d'accord qu'elle a signé pour acquérir du matériel roulant pour ses services[5].

En février 2024, Kevin Speed a signé un accord avec SNCF Réseau pour des sillons horaires sur les LGV Sud-Est, Est, et Nord. Les tests devraient commencer en 2026, avant la mise en service commerciale en 2028[3].

Services

Kevin Speed a pour objectif d'offrir des services ferroviaires à grande vitesse à faible coût destinés aux navetteurs quotidiens voyageant vers et depuis les grandes villes françaises, avec des services destinés à desservir des destinations régionales intermédiaires de moindre importance[4]. Le service serait nommé ilisto, raccourci de illico presto[6].

Le service débuterait en décembre 2028, sur 3 lignes, avec un train toutes les heures entre 6h et minuit :

Pour proposer des prix bas, elle prévoit d'exploiter des services avec une forte densité de sièges et des trains plus courts, mais avec une fréquence plus élevée: provisoirement six allers-retours par jour, avec des rotations serrées aux gares terminales et chaque conducteur effectuant deux allers-retours. Il n’y aurait pas de réservation de sièges : les tarifs seraient réservés via une application et fluctueraient en fonction de la demande (principe du yield management)[5]. Les billets en heure creuse commenceraient à 3  pour 100 km sur les lignes Paris-Lille et Paris-Strasbourg, et à 5  les 100 km sur la ligne Paris-Lyon (dû à la plus forte demande de sillon sur cette ligne)[6]. Depuis 2023, SNCF Voyageurs facture en moyenne 16  pour 100 km pour un billet TGV inOui 2e classe sur ces lignes[10].

Outre l'achat des tickets, l'application permettrait également aux passagers de fournir des commentaires à l'entreprise pour l'aider à améliorer les services et également de signaler des problèmes liés aux services. L'application devrait également disposer d'une fonctionnalité « communauté » qui permettrait provisoirement aux passagers de communiquer entre eux pour faciliter des activités telles que le partage de voiture sur le dernier kilomètre[5].

La société estime que proposer des tarifs bas et un service de qualité lui permettra de générer des revenus qui lui permettront de financer du nouveau matériel roulant[4].

Matériel roulant

En mars 2024, l'entreprise annonce s'apprêter à acheter 20 nouvelles rames à grande vitesse à Alstom[3]. Dans le cadre du modèle économique de l'entreprise mentionné ci-dessus, les trains disposeraient de rangées de 5 sièges et seraient plus courts que les trains TGV existants exploités par la SNCF. L'entreprise a mentionné qu'elle avait exploré d'éventuelles options de design intérieur avec la société de design Neomind en septembre 2022[5].

Notes et références

  1. « Laurent Fourtune est l'invité de Good Evening Business » (consulté le ).
  2. a b c d et e « Anulaire des entreprises » (consulté le ).
  3. a b et c (en-GB) « Kevin Speed to launch three new high-speed lines in France », RailTech.com, (consulté le )
  4. a b et c « About », www.kevin-rail.com (consulté le )
  5. a b c et d (en-GB) Haydock, « Kevin Speed proposes low-cost high-speed commuter services in France », International Railway Journal, (consulté le )
  6. a et b « Kevin Speed, cette startup qui vient défier la SNCF avec des TGV low cost », La Tribune, (consulté le )
  7. « Notification n° 2024-001 », Autorité de régulation des transports,
  8. « Notification n° 2024-003 », Autorité de régulation des transports,
  9. « Notification n° 2024-002 », Autorité de régulation des transports,
  10. « Tarifs SNCF au kilomètre (2023) - Moins c’est long, plus c’est cher - Actualité - UFC-Que Choisir », www.quechoisir.org, (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

  • (fr + en) Site officielVoir et modifier les données sur Wikidata
  • Ressource relative aux organisationsVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • SIREN
  • « Site officiel ».
  • icône décorative Portail des entreprises
  • icône décorative Portail du chemin de fer