André Pelabon

André Pélabon
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Fonctions
Préfet des Bouches-du-Rhône
-
Préfet de la Loire-Atlantique
-
Biographie
Naissance
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Vieux-CondéVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 74 ans)
19e arrondissement de ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
André Émile Omer Oscar PélabonVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Activités
Homme d'affaires, haut fonctionnaireVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Distinctions
Archives conservées par
Archives nationales (19920178/14)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata

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André Pelabon (né le à Vieux-Condé dans le Nord, mort le à Paris) est un résistant, haut fonctionnaire et chef d'entreprise français.

Biographie

André Emile, Omer, Oscar Pelabon naît en 1910 à Vieux-Condé d'un père ingénieur des Mines[2]. Sa famille est catholique pratiquante.

Il suit des études scientifiques et entre à l'École polytechnique (X1928)[3]. Il fait l’École d’application du génie maritime et l’École supérieure d’aéronautique.

Il profite d'une tuberculose qui l'empêche de servir pour suivre des études de russe[4] ; il en obtient aussi un diplôme de l'école des Langues Orientales[5]. Lauréat d'un concours ayant Alexandre Pouchkine comme thème, il obtient une bourse et passe quelques mois en URSS[3] entre 1934 et 1935.

Tombe d'André Pelabon.
Nom sur sa tombe.

Il est inhumé au cimetière du Montparnasse (Paris), dans la 29e division.

Seconde Guerre mondiale

Il se rallie à la France combattante. Il se rend à Londres et se fait remarquer à l'occasion d'un incident entre l'URSS et le Royaume-Uni : l'URSS a créé des sous-marins qui, pensent-ils, sont indétectables. Ils les envoient dans la Tamise, mais se font repérer et arrêter. Personne ne parlant russe au sein de l'amirauté britannique, Pelabon intervient comme traducteur-interprète. On lui demande d'écrire un rapport sur l'affaire, qui remonte jusqu'à Winston Churchill. Joseph Staline envoie au dirigeant britannique une lettre en remerciant au passage Pelabon[4].

Il rejoint le Bureau central de renseignements et d'action à Londres depuis Casablanca fin 1942. Il travaille sous le Colonel Passy[6]. Il est envoyé à Alger en comme chef de l’antenne BCRA[7].

Haut fonctionnaire après la Seconde Guerre mondiale

Il est nommé à la Libération directeur général de la Sûreté nationale en novembre 1944, à 34 ans. Il prend sous son aile Pierre Sudreau à partir de 1945[8].

Il est préfet de la Loire-Atlantique de à . Il est directeur de cabinet du président du Conseil Pierre Mendès France en 1954. Il est chargé par ce dernier d’enquêter dans l'Affaire des fuites[9]. Il fait l'objet d'attaques par libelles de la part de Guy Vinatrel, qui fait passer les pamphlets dans les couloirs de l'Assemblée nationale, l'accusant d'être un agent soviétique pour essayer de la déstabiliser[4].

Il est ensuite nommé en mars 1953 préfet des Bouches-du-Rhône, en remplacement de René Paira[10]. Il est mis en disponibilité à sa demande début 1956. Il est fait préfet honoraire en 1960[2].

Chef d'entreprise

Il rejoint en 1958 l'entreprise familiale des Ateliers du Nord de la France. Sous sa présidence seront construits les turbotrains et les métros de différentes villes.

Vie privée

Sa femme, Simone Pelabon (1903 - 1989), lui survit[8].

Il était proche de Francis-Louis Closon[7].

Notes et références

  1. « http://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/UD/FRAN_IR_001514/d_1502 »
  2. a et b La Rédaction, « Notice biographique André Pélabon », sur www.sfhp.fr, (consulté le )
  3. a et b René d'Ambrières, « Les Pelabon : entre industrie et patriotisme, ou des ANF aux Mureaux en passant par Londres », Bulletin de la Sabix. Société des amis de la Bibliothèque et de l'Histoire de l'École polytechnique, no 48,‎ , p. 79–85 (lire en ligne, consulté le )
  4. a b et c Patrice Hernu, Affaire Hernu : histoire d'une calomnie, FeniXX réédition numérique, , 300 p. (ISBN 978-2-402-14700-2, lire en ligne)
  5. Colette Meuvret, « Hélène Frémont (1907-1989) », Bibliothèque de l'École des chartes, vol. 148, no 2,‎ , p. 513–515 (lire en ligne, consulté le )
  6. Annie Lacroix-Riz, La non-épuration en France : De 1943 aux années 1950, Armand Colin, , 496 p. (ISBN 978-2-200-62675-4, lire en ligne)
  7. a et b « Archives d'André Pélabon », sur FranceArchives (consulté le )
  8. a et b « FRAN_IR_024164 - Salle des inventaires virtuelle », sur www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )
  9. Georgette Elgey, Histoire de la IVe République Volume V : La République des tourmentes Tome 3, Fayard, , 980 p. (ISBN 978-2-213-64524-7, lire en ligne)
  10. « NOUVELLES POLITIQUES M. ANDRÉ PELABON EST NOMM préfet des Bouches-du-Rhône et inspecteur générai de la 9e région », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )

Voir aussi

Liens externes

  • page de blog qui lui est consacré
  • page Pelabon sur le site de la Société française d'histoire de la police
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  • icône décorative Portail de la politique française