Élisabeth Rétiffe
![Ancienne photo monochrome d'une femme en tenue très simple de captive](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/9/98/Elisabeth_R%C3%A9tiffe.png/200px-Elisabeth_R%C3%A9tiffe.png)
Naissance | |
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Décès | ![]() Saint-Laurent-du-Maroni ![]() |
Domicile | Paris ![]() |
Activité | Communarde ![]() |
Condamnée pour | Insurrection ![]() |
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Condamnation | Peine de mort ![]() |
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Élisabeth Rétiffe, née le à Vézelise dans la Meurthe, morte le à Saint-Laurent-du-Maroni en Guyane, est une cartonnière, militante socialiste, ambulancière et communarde française.
Elle est condamnée à mort pour son action durant la Commune de Paris ; sa peine est commuée en travaux forcés, elle est déportée en Guyane.
Biographie
Rose Rétif, dite Élisabeth Rétiffe, naît le à Vézelise dans la Meurthe[1],[2].
Elle est « cartonnière », fabricante de carton[2]. Cela ne lui suffisant pas pour vivre, elle a recours aux aides de la ville de Paris pour les indigents[2]. Son fort tempérament la fait condamner en 1853 pour coups et blessures volontaires à l'encontre d'une autre femme, et en 1855 pour outrage à agents[1],[2].
Élisabeth Rétiffe est connue pour son engagement socialiste et internationaliste[3].
Lors de l'insurrection de la Commune de Paris en 1871, elle devient ambulancière et déclare qu'elle aurait aussi bien soigné les Versaillais que les Communards[1],[2].
![Gravure d'un procès avec cinq femmes debout au banc des accusés.](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/c/c7/Gravure_du_proc%C3%A8s_des_p%C3%A9troleuses_du_faubourg_Saint-Germain_1871_-_Archives_nationales_%28France%29.jpg/260px-Gravure_du_proc%C3%A8s_des_p%C3%A9troleuses_du_faubourg_Saint-Germain_1871_-_Archives_nationales_%28France%29.jpg)
Des témoins affirment l'avoir vue en mai 1871 parmi les troupes des Communards de Belleville, portant l'écharpe rouge et un fusil en bandoulière[1]. Elle est aussi accusée d'être une « pétroleuse », coupable d'incendie, une des cinq femmes jugées pour cela[4].
Elle nie ces accusations, mais elle est condamnée à mort le par le 4e conseil de guerre[1],[5]. Sa peine étant commuée le en travaux forcés, elle est déportée en Guyane, à Cayenne[1],[2].
Ainsi déportée en Guyane, elle y rencontre Jean Berthonier, un autre condamné, qu'elle épouse en 1878[1]. Elle est libérée le , mais elle choisit de rester en Guyane[1]. Elle y meurt le , à Saint-Laurent-du-Maroni[1].
Notes et références
- ↑ a b c d e f g h et i « Rétiffe, Élisabeth [Rétif, Rose, dite] », sur maitron.fr, Le Maitron, juillet 2009 - juin 2020 (consulté le ).
- ↑ a b c d e et f Thomas 1980, p. 196.
- ↑ Germaine Mailhé, Déportations en Nouvelle-Calédonie des communards et des révoltés de la Grande Kabylie (1872 à 1876), L'Harmattan, , p. 118.
- ↑ Sidonie Verhaeghe, « Une communarde comme les autres ? », sur le1hebdo.fr, (consulté le ).
- ↑ Thomas 1980, p. 203.
Bibliographie
- « Rétiffe, Élisabeth [Rétif, Rose, dite] », sur maitron.fr, Le Maitron, juillet 2009 - juin 2020 (consulté le ).
- Édith Thomas, Les Pétroleuses, Gallimard, , p. 195, 196, 203.
- J. Rougerie, Procès des Communards, Paris, , p. 116.
- Michel Cordillot (dir.), La Commune de Paris 1871. L'événement, les acteurs, les lieux, Ivry-sur-Seine, Les Éditions de l'Atelier, .
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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